La chasse à courre se termine chez l'écologiste Yann Arthus-Bertrand: "Les chasseurs s'en foutent"

C'est une chasse à courre qui finit chez un célèbre écologiste, le photographe Yann Arthus-Bertrand. Ce samedi 7 décembre, les chiens d'une chasse à courre ont manqué de flair. Lâchés dans le secteur des Mesnuls, dans les Yvelines, ils traquent alors un cerf. Six canidés déboulent dans une belle vallée, 28 hectares et plus de 400 espèces animales et végétales. Un havre vert et aussi un repaire de cerfs et de biches, la bonne aubaine pour le bon chasseur.
Mais la catastrophe pour le propriétaire des lieux, qui n'est autre que Yann Arthus-Bertrand. Le célèbre photographe a justement acheté cet endroit (la vallée de la Millière), il y a trois ans, pour y préserver la biodiversité. 35 cerfs et biches y étaient revenus sous les regards du public et des chercheurs, mais loin des fusils. Ils ont détalé, ce week-end, coursés par six chiens.
"Tous les gens du coin en ont ras-le-bol"
"C'est un crève-cœur", se désole Yann Arthus-Bertrand. Il assure pourtant avoir échangé avec les chasseurs, au lancement du projet, et connaître leur activité. Mais "il faut se rendre à l'évidence" dit-il au Parisien: "Ils ne peuvent pas tenir leurs chiens et ils s’en foutent. Tous les gens du coin en ont ras-le-bol".
Les accusés répondent qu'une propriété privée, ça se clôture. "Il n’y a pas un chasseur derrière chaque chien", plaide l’équipage local. Le président des chasseurs "pose la question: est-ce qu’un espace totalement clos serait satisfaisant pour le bien-être animal?."
La justice décidera: une plainte vient d’être déposée à la gendarmerie de Montfort-l’Amaury. L’association de la vallée de la Millière veut lancer une pétition: "Pour faire respecter la limite des propriétés privées et la quiétude des riverains, mais surtout celle des animaux".