Lancement réussi pour Starship, la plus grande fusée du monde, avant son explosion

La fusée Starship au décollage, le 20 avril 2023. - Patrick T. Fallon / AFP
Après un report lundi à la suite d'un problème technique, la plus grande fusée du monde, Starship, a décollé pour la première fois ce jeudi.
Dans une gigantesque boule de feu, ce mastodonte noir et argenté de 120 mètres de haut s'est élevé dans le ciel, sous les cris de joie des employés de SpaceX.
Quelques minutes après le décollage, la fusée a explosé en plein vol. Cette explosion ne représente pas un échec pour l'entreprise du milliardaire Elon Musk, le fait que la fusée ait réussi à décoller de son pas de tir représentant déjà une immense réussite.
Un maximum de données pour les prochains prototypes
La cause de l'explosion n'est pas encore connue. Le but de ce vol d'essai était de récolter un maximum de données pour améliorer les prototypes suivants.
Jeudi, le plan de vol était le suivant: environ trois minutes après le décollage, Super Heavy devait se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Mais cette séparation n'a pas eu lieu, la fusée continuant à pivoter avant d'exploser.
Si la séparation avait été réussie, le vaisseau Starship devait ensuite allumer ses six moteurs et continuer seul son ascension, jusqu'à plus de 150 km d'altitude. Après avoir effectué un peu moins d'un tour de Terre durant environ une heure, il devait retomber dans l'océan Pacifique.
Premier vol dans sa configuration complète
Cependant, franchir toutes ces étapes dès le premier vol d'essai aurait été un véritable exploit. Elon Musk avait tenu à tempérer les attentes, en déclarant qu'atteindre l'orbite du premier coup était peu probable.
La fusée n'avait encore jamais volé dans sa configuration complète, avec son premier étage surpuissant, appelé Super Heavy et équipé de pas moins de 33 moteurs. Seul le deuxième étage du véhicule, le vaisseau Starship qui donne par extension son nom à la fusée entière, avait effectué des tests suborbitaux (à environ 10 km d'altitude).
C'est lui qui a été choisi par la Nasa pour devenir, dans une version modifiée, l'alunisseur de la mission Artémis 3, qui doit ramener des astronautes sur la surface lunaire pour la première fois en plus d'un demi-siècle, officiellement en 2025.