RMC

Les habitants du bassin d'Arcachon demandent l'interdiction des jet-skis

Les habitants du bassin d’Arcachon en Gironde demandent l’interdiction du jet-ski, jugé trop polluant et bruyant.

Début juin les habitants du bassin d'Arcachon en Gironde ont lancé deux pétitions pour demander l’interdiction des jet-skis. Ils ont déjà recueilli près de 10.000 signatures. Une pétition qui résonne d’autant plus qu’un enfant a été victime d’un accident de scooter des mers la semaine dernière à la Teste-de-Buch et a été grièvement blessé.

Cet été les plages sont particulièrement bondées. Les activités nautiques connaissent un grand succès. Notamment dans la région où le nombre de jet-ski aurait augmenté. Et les habitants ont vraiment le sentiment d’être aux 24h du Mans, mais version jet-ski.

Il faut dire que le jet-ski est l’un des sports nautiques les plus polluants au monde pour les mers, puisqu’il rejette beaucoup de gaz d’échappement. Son moteur est particulièrement énergivore. Les petits jet-ski consomment entre 25 et 40 litres à l’heure d’essence. Mais certains gros modèles peuvent consommer jusqu’à 100 litres à l’heure. L’huile à moteur rejetée met en plus des années à se dégrader.

La pratique interdite sur le Lac Léman

Sans parler du bruit, qui en plus de contrarier les habitants, dérange considérablement les poissons. Ces nuisances sonores s'ajoutent donc à une pollution de l’air et de l’eau, néfaste pour la biodiversité et les écosystèmes.

Des interdictions ont déjà été prononcées sur le territoire comme sur le lac Léman, situé entre le France et la Suisse. Et la colère des habitants du bassin d’Arcachon n’est pas sans rappeler celle du collectif "Pour un Léman sans jet-ski", réunissant il y a quelques années des citoyens et des associations voisines du lac Léman. Ils avaient eux aussi lancé une pétition pour empêcher la pratique de ce sport sur les eaux du lac. Et cela a marché. La pratique de ces motomarines y est interdite depuis juin 2019. On attend de voir si les habitants du bassin obtiendront eux aussi gain de cause. Ou si d’autres jet-ski moins polluants et moins bruyants se développeront davantage. Pour allier sensations fortes et écologie.

Johanna Castelle