Les orques et dauphins de Marineland ne peuvent pas partir en Espagne: que vont-ils devenir?

Ce mardi, le personnel du parc Marineland d’Antibes était censé quitter l'entreprise définitivement, déjà fermée au public depuis le 5 janvier. Mais deux orques et douze dauphins sont toujours dans les bassins, et tout est repoussé.
Le feuilleton pourrait durer encore des mois (peut-être jusqu'en octobre) car le déplacement des cétacés ne peut pas se faire aux beaux jours, quand les températures sont trop élevées. "Tant qu’il y a des animaux, il y aura des soigneurs", déclare la direction du Marineland.
Quelles solutions?
Pas encore de licenciements, donc, mais une recherche active de parcs pour accueillir orques et dauphins, après le refus de l’Espagne jeudi dernier. Le Marineland "réaffirme qu’il y a une extrême urgence à transférer les animaux". Question de bien-être animal et "considérations économiques", concède l'entreprise, qui chiffre en millions l'entretien de ces cétacés sans public.
Le ministère de l'Écologie dessine deux autres pistes: l'Italie et la Grèce, des enclos marins dans des baies fermées, mais la première ne pourrait accueillir que 4 dauphins sur 12 et les autorités grecques freinent. Le projet pourrait mettre des années à voir le jour, souligne l'association One Voice qui s'inquiète pour la santé des deux orques notamment. Par ennui et "souffrance psychologique", elles peuvent se mutiler, mordre le revêtement du bassin, détaille un vétérinaire.
"L'une des orques présente déjà des lésions dentaires”, alerte un vétérinaire
Pourtant, plusieurs associations demandent que les animaux restent dans les bassins du Marineland, des bassins améliorés avec des rochers, de la végétation, des poissons, avec les soigneurs qui s'en occupent et continuent de solliciter des cétacés ultra-intelligents, en attendant de meilleures solutions.