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Malgré le ralentissement de l'économie en 2020, notre atmosphère est toujours autant polluée

Le ralentissement de l'économie dû à la pandémie n'a "pas eu d'incidence perceptible" sur le niveau et la progression des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

À quelques jours de la COP 26 qui s'ouvre dimanche à Glasgow, l'ONU alerte sur les gaz à effet de serre. En 2020, les concentrations dans l'atmosphère de gaz à effet de serre facteurs de réchauffement climatique, n'ont jamais été aussi élevées.

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Des usines à l'arrêt en Chine, des transports totalement interrompus, des avions cloués au sol, pendant des mois à cause de la crise du Covid-19, et pourtant notre atmosphère est toujours aussi polluée, explique Françoise Vimeux, climatologue à l'institut de recherche pour le développement.

"En 2020, on a émis moins de gaz à effets de serre que les années précédentes. La diminution est de l'ordre de 7 à 8% en moins, on a quand même émis des gaz à effet de serre, qui sont venus s'ajouter à ce qu'il y avait déjà dans l'atmosphère", explique-t-il.

Réduire encore les émissions

Et cela inquiète le secrétaire général de l'organisation météorologique mondiale. En amont de la COP 26 qui s'ouvre dimanche, il appelle les Etats à réduire encore leurs émissions de gaz à effet de serre.

"Les engagements concrets manquent encore et actuellement, nous nous dirigeons vers un réchauffement de 2,5 à 3 degrés, plutôt qu'un réchauffement à 1,5 à 2 degrés. La différence ne paraît pas énorme, mais il a été clairement démontré que pour le bien-être de l'humanité et de la biosphère, le scénario à 1,5 degrés est le plus souhaitable", appuie-t-il.

Pour lui, il n'y a pas de temps à perdre, les transformations nécessaires sont économiquement abordables et techniquement faisables.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours