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Déluge sur la Côte d'Azur: "Jamais je n'aurais pu imaginer une chose comme ça"

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REPORTAGE – A Cannes, où l'on dénombre deux morts et deux disparus, le déluge qui s'est abattu sur les Alpes-Maritimes a fait des très importants dégâts. Dès lors, à l'heure de nettoyer, ranger, sauver ce qui peut encore l'être… les habitants se serrent les coudes.

"Quand j'ai ouvert la porte, il y avait de l'eau de partout dans l'appartement, jusqu'à 1,50 mètre". A Cannes, comme sur l'ensemble de la Côte d'Azur, les témoignages de sinistrés racontent tous la même chose: le déluge d'eau qui s'est abattu sur la région a été impressionnant. Michèle, habite au rez-de-chaussée d'un petit immeuble du quartier de la République, n'était pas là au moment des intempéries. Elle a donc découvert les dégâts en rentrant le dimanche matin.

"C'était l'apocalypse"

"Les meubles étaient encastrés les uns dans les autres, le canapé était sur la table. C'est dire la violence qu'il y a eu", raconte-t-elle. "On a tout perdu: frigo, machine à laver, four, plaques électriques… Il n'y a plus rien. C'est horrible. Jamais je n'aurais pu imaginer une chose comme ça. Jamais", se désole-t-elle. Et d'ajouter: "On est complétement démoralisé. On ne sait pas quoi faire. On est obligé d'attendre… On espère. Je ne sais pas quoi, mais on espère…"

Du bistrot de Christelle et de sa mère, il ne reste quasiment plus rien. "On a tout retrouvé sens dessus dessous. Le bar complètement dans le jardin, les chambres froides retournées les unes sur les autres, les vitres ont cédé sous la pression, les tables et les chaises ont été retrouvées à l'autre bout du quartier… Il y avait un scooter dans le restaurant. C'était l'apocalypse". A l'intérieur, la solidarité est de mise. Une dizaine de personnes donne de l'aide jet d’eau, balais et sacs poubelle à la main. Des pompiers, des proches, mais aussi Damien que personne ne connaissait.

"Il n'y a plus rien"

"Je passais dans la rue comme ça. J'ai vu qu'il y avait beaucoup de monde qui était là juste pour prendre des photos et les mettre sur les réseaux sociaux. C'est mieux d'agir que de faire semblant et de constater. Si j'avais eu des dégâts, j'aurais été content que l'on m'aide donc je donne un coup de main", explique-t-il. Jeanne a eu le même réflexe: " Je suis descendu, j'ai vu que c'était galère pour les gens donc je me suis arrêtée pour donner un coup de mains. J'enlève l'eau, j'évacue", dit-elle une raclette à la main.

Une aide précieuse saluée par la patronne: "Toute seule, je n'aurais rien pu faire. Là, tout le monde est arrivé de partout, beaucoup de clients sont venus me voir. C'est vraiment fabuleux". Nadia, elle, tient un salon de coiffure. Celui-ci n'a pas résisté longtemps face à la violence des intempéries. "Tout est cassé, confirme-t-elle. Il n'y a plus de portes, de vitres, de caisses, de matériel, de séchoir… Il n'y a plus rien." Reste maintenant, pour tous, à attendre le passage des experts et surtout les indemnisations de l’assurance pour pouvoir faire les travaux et rouvrir au plus vite.

Maxime Ricard avec Marie Régnier