Inondations folles à Dubaï: qu'est-ce que le phénomène de la goutte froide, responsable des intempéries?

Le soleil est revenu ce jeudi matin à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, où il est tombé l'équivalent de deux ans de pluies en 24h, des pluies torrentielles qui ont touché toute la région faisant 19 morts à Oman. Des images impressionnantes.

Mardi, des pluies torrentielles se sont abattues sur les Émirats Arabes Unis, entraînant des inondations inédites à Dubaï. Les autoroutes géantes de Dubaï étaient encore inondées mercredi, les écoles fermées et le trafic aérien perturbé.

La tempête a touché les Émirats Arabes Unis et Bahreïn, dans la nuit de lundi à mardi, après avoir frappé Oman, un autre pays du Golfe, où 19 personnes, dont plusieurs enfants, ont été tuées.

L’Émirat a enregistré un cumul de plus de 250 mm d'eau de pluie en une journée, équivalent à deux années de précipitations. La faute à une situation météorologique particulière, qui a coincé une série d’orages au-dessus de Dubaï.

Il faisait quasiment nuit en plein jour avec des éclairs qui frappent les buildings et les orages se succèdent. Les centres commerciaux, le métro, les routes, tout est inondé. Dans l'immeuble de Léa Mary influenceuse française à Dubaï l'eau s'infiltre partout.

“Ce n’est pas le Dubaï qu’on voit sur les réseaux sociaux, c’était un peu un cauchemar. Il y avait quand même des écoulements d’eau par le plafond, des coupures d’électricité. Sur la route, c’est l'apocalypse, il y a des voitures à l’envers. Il y a plus d’un mètre d’eau donc il y a des voitures bloquées, d’autres sous l’eau. Les dégâts sont incroyables. Je suis restée bloquée chez moi deux jours”, confie-t-elle.

Le phénomène de la goutte froide responsable

Au total, c’est l'équivalent de deux ans de précipitation qui est tombé en 24h. Un phénomène très rare dans le golfe persique selon Patrick Marlière météorologue et un responsable pour tout ce chaos: le phénomène météorologique de la goutte froide.

“Ces gouttes froides permettent à des nuages d’orages de se développer de manière gigantesque. De l’air chaud près du sol et des océans et de l’air très froid en altitude. Donc la masse volumineuse de ces nuages d’orage était très impressionnante. Et les quantités d’eau qu’ils contenaient étaient très importantes”, explique-t-il.

Pour Patrick Malière, c'est le réchauffement climatique qui accentue ces phénomènes météos extrêmes.

Léonie Guilabut avec Guillaume Descours