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Inondations: "Tout est foutu", les larmes d'un chef d'entreprise du BTP en découvrant les dégâts

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Chef d'entreprise d'une petite structure dans les environs de Givors (Rhône), Grégory est venu constater les dégâts tôt ce vendredi matin après la crue exceptionnelle du Gier la veille.

Après la catastrophe, la constation des dégâts et le désespoir. Plusieurs départements ont été touchés par des inondations massives et plus d'un millier de personnes ont été évacuées et des dizaines sauvées par hélicoptère dans les pluies "exceptionnelles" qui se sont abattues ce jeudi sur le centre-est et le sud-est de la France.

Aucune victime n'a pour le moment été recensée dans la région, mais les dégâts matériels sont conséquents. L'eau a particulièrement débordé des rives de l'Ardèche, mais aussi du Gier qui coule dans le Rhône et Loire. A Givors (Rhône), nous avons rencontré Grégory, 40 ans, les larmes aux yeux devant l'étendue de la catastrophe pour sa petite entreprise familiale.

Chef d'entreprise dans le BTP, spécialisée dans la maintenance industrielle, les travaux sur corde et la ferronnerie, c'est "le travail de toute une vie" qui a été détruit par la soudaine montée des eaux.

"Toutes les machines, tous les véhicules... Tout est foutu", décrit-il.
Le journal de 7h30 - 18/10
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"La vie continue, les clients nous attendent..."

"C'est une entreprise familiale, ça fait 15 ans qu'on travaille dans la société, qu'on essaye de la faire évoluer, et du jour au lendemain il n'y a plus rien", constate Grégory, laconique.

Fataliste, il sent que le combat avec les assurances va être rude au vu du matériel qu'il possède qui n'est pas tout récent. "On est une petite structure donc on n'a pas les moyens d'avoir des machines de haute qualité. Les assurances, avec la vétusté, ça va être difficile", souffle-t-il. La solidarité sera importante pour la suite des évènements.

"On va rester soudés avec le voisinage, qui a aussi été touché. On va tous s'aider", assure-t-il.

Même s'il y a encore beaucoup d'eau qui stagne, Grégory va maintenant essayer de rentrer à l'intérieur de sa structure, dès qu'il y arrivera, pour voir s'il y a des choses à sauver, comme les dossiers des clients ou le matériel informatique.

D'autant qu'il pense déjà à l'avenir proche: "La vie continue, les clients nous attendent... Il va faloir qu'on se retrousse les manches qu'on nettoie tout et qu'on continue d'avancer". "C'est difficile mais on va y arriver", philisophe-t-il pour conclure.

Guillemette Franquet (édité par J.A.)