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Les pompiers sur le qui-vive pour éviter tout départ de feux dans les Bouches-du-Rhône

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Alors que le risque d'incendie atteint des sommets dans le Sud-Est, Météo-France place le Var, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse en vigilance rouge feux de forêt. Dans les Bouches-du-Rhône, tous les massifs sont interdits d'accès, tandis que pompiers et moyens aériens sont mobilisés en nombre pour prévenir tout départ de feu.

Trois départements du Sud-Est sont placés en vigilance rouge pour feux de forêt, par Météo-France: le Var, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, en raison d'un "risque très élevé" d'incendies. Et dans les Bouches-du-Rhône ce sont tous les massifs qui sont désormais interdits d'accès au public ce mercredi. Une décision prise par le préfet de la région Provence-Alpes Côte d'Azur.

Du côté de Marseille, le parc national des Calanques aussi est concerné par cette interdiction. Une journée à haut risque donc dans le département des Bouches-du-Rhône. Côté sécheresse, le département est placé en alerte niveau 2. Des conditions similaires au violent incendie déclenché la semaine dernière entre les Pennes-Mirabeau et Marseille, il avait parcouru 750 hectares.

Alors les pompiers renforcent massivement leur dispositif et sont sur le qui-vive. Dans les Bouches-du-Rhône, en plus des 570 pompiers prépositionnés autour de 30 points stratégiques, 500 autres sont mobilisables en casernes et le renfort attendu de trois colonnes venues d'autres départements.

Même chose dans le Var avec notamment 220 pompiers prépositionnés, cinq hélicoptères bombardier d'eau, dont quatre loués, deux Canadairs prépositionnés à Hyères et deux colonnes venues d'ailleurs. Dans le Vaucluse, 54 pompiers appuyés par 15 véhicules seront également prépositionnés avec en plus un hélicoptère bombardier d'eau disponible.

"Si on rate les six premières minutes, le feu prend et ça devient inarrêtable"

Perchée sur une vigie, Aurore, pompier volontaire, scrute le moindre départ de feu. Radio à la main, elle s'empresse d'alerter sur des volutes de fumée au loin. À ses côtés, Paolo ne lâche pas ses jumelles: “on ne laisse jamais la tour de gai sans personne".

Car l'objectif, c'est d'alerter le centre départemental le plus rapidement possible, idéalement dans les six premières minutes. “Dès qu’on a une suspicion d’alerte, on prend la radio et on fait passer le message. Si on rate les six premières minutes et qu’il y a du vent, le feu prend et ça devient inarrêtable”.

Alors pour l'éviter, 570 pompiers supplémentaires sont placés sur 30 points stratégiques, à côté des routes ou des bois. Et ce jusqu'à jeudi. Le lieutenant Bruno Steinbecher est sur l'un d'eux, près des Pennes Mirabeau.

“On est à proximité de massifs. Dès qu’il y a un feu naissant, on met un maximum de moyen sur le départ de feu pour qu’il ne s’étende pas et pour le maitriser rapidement”, explique-t-il. Des pompiers sont aussi venus en renfort depuis le reste de la France.

Caroline Renaux