Sécheresse: "Des années comme cette année, on a très peur", s'inquiète un agriculteur
La fraîcheur est revenue ces derniers jours sur l'ensemble du pays. Pas vraiment suffisant pour contrecarrer l'épisode caniculaire de la semaine dernière. Les deux tiers des nappes phréatiques de France affichent un niveau modérément bas à très bas, faute de recharge hivernale suffisante, estime le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Ce mercredi encore des mesures de restriction d'usage de l'eau sont en cours dans 38 départements à travers la France, et essentiellement dans l'Ouest et le Nord du pays. Autant d'éléments qui font souffrir les agriculteurs. Dans les Hauts-de-France, RMC est allée à la rencontre de Vincent Guyot. Cet agriculteur a dû sortir la moissonneuse pour récolter son blé avec une dizaine de jours d'avance.
"Il ne faut pas attendre 10 ans avant d'évoluer"
Il a aussi fait un trait sur la récolte de petits poids, sur une récolte d'orge, ils ont trop souffert. Et il reste inquiet aussi pour son champ de betterave. "Je ne suis pas assuré contre la sécheresse, je ne suis pas assuré contre le coup de chaud de la semaine dernière. Habituellement dans la région il pleut donc on n'a pas de système d'irrigation, des années comme cette année, on a très très peur".
Alors l'agriculteur en convient, il va falloir évoluer, changer son mode de travail: "Il ne faut pas regarder forcément ce que faisait son père ou son arrière-grand-père. Il ne faut pas attendre 10 ans avant d'évoluer, parce que celui qui va attendre 10 ans, il ne sera plus là.
Et ça passe par exemple par le fait de ne pas labourer la terre, et parfois d'utiliser des produits chimiques pour sauver les récoltes.