Municipales 2020: un an après la mort du maire de Signes lors d'un dépôt d'ordure sauvage, l'écologie est au centre des débats

L'environnement est au cœur des débats à Signes dans le Var, à quinze jours des élections municipales. Il y a sept mois, le maire de la commune avait trouvé la mort écrasé accidentellement par une camionnette d'ouvriers qui tentaient un dépôt sauvage de déchets.

"Je vais vous montrer les endroits qu’il y a, c’est un dépotoir". Stéphane Michel emprunte la route de Signes, qui traverse la garrigue. Sept mois après la mort de son père, alors maire de la commune du Var, rien n’a changé : "Ici il y a un dépôt contre un arbre, il y a des bouteilles, des canettes, les gens continuent à jeter comme si c’était un dépotoir", se désole-t-il.

Stéphane Ménichini, le candidat soutenu par le Rassemblement National, promet de résoudre le problème: "Nous envisageons de régulièrement nettoyer le plateau de Signes", lance-t-il, à quelques jours des municipales.

'La mairie se prétend championne de l'environnement"

La prolifération des décharges sauvages a été largement mise en lumière par la mort de Jean Mathieu Michel, écrasé par une camionnette après avoir surpris des ouvriers en plein dépôt sauvage. Mais au détriment d’autres problèmes environnementaux, regrette Irène une retraitée signoise: "Monsieur Michel se disait défenseur de l’environnement sauf qu’il a autorisé les carrières et le passage de camions".

Des camions en provenance des deux carrières mais aussi de l’usine à goudron, rappelle Hélène Verduyn, une autre candidate : "C’est la mairie actuelle qui a signé le permis de construire, la municipalité qui se prétend championne de l’environnement", juge-t-elle.

Alain Reichardt, l’ex-adjoint du défunt maire qui a pris sa succession et se présente lui aussi à l’élection, balaie les critiques de ses concurrents : "C’est la grande mode de dénoncer le goudron et la carrière. La carrière est à 7 kilomètres du village. Le bourg lui-même n’en souffre pas trop". Il espère donc être réélu dès le premier tour. Certain que le bilan de Jean-Mathieu Michel - et le sien - seront reconnus par les Signois.

Victor Joanin et Martin Cadoret (avec Guillaume Dussourt)