"Objectif Terre": le coronavirus fait chuter spectaculairement la pollution en Chine
Une conséquence de l’épidémie de Coronavirus: la chute spectaculaire de la pollution en Chine.
Quand on regarde des images de la NASA entre début janvier et fin février, c’est très net. La NASA a comparé les taux de dioxyde d’azote sur deux périodes: entre le 1er et 10 janvier, avant que l’épidémie ne se propage, et du 10 au 25 février.
Sur la première carte, on voit de grandes étendues entre le orange et le orange foncé, surtout dans le nord du pays, montrant de grandes concentrations de dioxyde d’azote. Sur la seconde, au contraire, on voit une carte est quasi toute bleue, pratiquement sans aucune pollution.
Cela montre les conséquences sur l’air des usines à l’arrêt et d’une très forte baisse du trafic automobile, les habitants restant confinés chez eux. Plus particulièrement à Wuhan, la ville berceau de l’épidémie, les taux de dioxyde d’azote ont été divisés par 4 entre la période du 10 au 25 février 2020 et la même période en 2019.
Les particules fines ont également particulièrement baissé, en seulement 3 jours, entre le 12 et le 15 février: jusqu'à moins 60% à l’échelle de tout le pays. Avec un impact immédiat pour notre planète: les émissions de gaz à effet de serre ont chuté d’au moins 100 millions de tonnes par rapport à l’an dernier selon une étude du site spécialisé Carbon Brief. Ca représente un quart de ce que produit d’habitude la Chine et quand même 6% des émissions mondiales.
C'est la 1ere fois que la pollution baisse de manière aussi spectaculaire, mais ça pourrait bien être seulement temporaire...
On peut imaginer que lorsque l’épidémie sera passée, tout va reprendre comme avant... D’ailleurs, on a connu une situation un peu similaire avec le SRAS en 2003.
Avec l’épidémie, il y avait eu un fort ralentissement de l’activité économique et donc une baisse de la pollution... Mais une fois l’épidémie passé, le pays avait compensé ses pertes en redoublant son activité et la pollution avait alors grimpé de plus belle.
L’espoir serait que cette fois la Chine se tourne vers les énergies renouvelables pour relancer son activité en privilégiant des secteurs plus favorables à l’environnement... Mais ce n’est pas ce qui est le plus probable à l’heure actuelle.