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"Objectif Terre": le coronavirus va-t-il être ralenti avec l'arrivée du printemps?

Chaque matin, un sujet pertinent concernant l'environnement planétaire et les bonnes résolutions à prendre pour sa protection.

Est-ce que l’arrivée du printemps va ralentir la propagation du coronavirus? Pour Donald Trump, c’est une évidence... En réalité, c’est un peu plus compliqué que ça. 

Avec son assurance habituelle, le président américain expliquait la semaine dernière que d’ici le mois d’avril la chaleur aurait éliminé le virus. Il n’a pas totalement tort. On sait qu’un air froid et sec favorise la survie des virus sur les mains ou les objets... et en hiver on se rassemble dans des endroits confinés, ce qui favorise la transmission des virus respiratoires. Alors qu’au contraire les rayons UV ont tendance à fragiliser les virus...

A tel point que, dans les hôpitaux, la lumière UV est souvent utilisée pour stériliser les équipements et tuer les bactéries. Dans l’hémisphère Sud, jusqu’à présent, quand il y a eu des cas de coronavirus, c’était à cause de voyageurs mais il n’y a pas eu de propagation et de foyers infectieux ensuite, ce qui laisse à penser que le virus n’aime pas la chaleur puisque c’est encore l’été austral...

De manière générale, on note qu’il y a moins de propagation de virus quand il fait beau et chaud entre mai et septembre. C’est le cas par exemple de la grippe qu’on appelle d’ailleurs grippe “saisonnière”.

C’est plutôt encourageant, mais il faut rester quand même très prudent...

D'abord parce qu’on connait encore très mal le coronavirus et son mode de fonctionnement. Ensuite, quand on regarde la manière dont le virus s’est propagé en Chine, on voit qu’il n’y a pas vraiment eu de différence selon les provinces, malgré des climats très contrastés... il s’est propagé aussi vite à Pékin où les températures n’ont pas dépassé les 2°, que dans la province de Canton où il a fait plus de 20°. Un autre virus assez similaire au Coronavirus c’est le MERS qui a démarré en septembre 2012 en Arabie Saoudite, alors qu’il faisait chaud, et qui court toujours aujourd’hui... Enfin, des chercheurs de l’Institut Pasteur ont observé qu’in vitro, le coronavirus se multipliait très bien dans la chaleur.

Impossible de crier victoire pour l’instant, il faudra attendre un ou deux mois pour voir ce qu’il en est...

Géraldine de Mori