"Objectif Terre": quand une tour écolo rapporte de l'argent aux habitants

Du haut de ses 57 mètres, la tour Elithis à Strasbourg dispose de 16 étages et de 63 appartements. Vu comme cela, cette tour n'a rien d'exceptionnel et pourtant elle fait gagner de l'argent à ses locataires. En effet, elle est ce que l'on appelle une habitation à énergie positive. En d'autres termes, elle produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme
Et c’est une 1ère pour un immeuble d’habitations. Les locataires peuvent donc récupérer de l’argent grâce au surplus d’électricité produit. Coût de la facture d’électricité moyenne pour les habitants: 10€/an... contre 1680 euros en moyenne pour un ménage français chauffé à l’électricité.
Mieux, une prime peut aller jusqu’à 130€ par an, versée aux habitants qui économisent le plus sur leur consommation électrique.
Comment ça marche?
C’est grâce à la conception du bâtiment et aux matériaux utilisés. La structure est en béton, recouverte de 20cm d’isolant: c’est plus de 2 fois plus que ce qu’on peut trouver sur les bâtiments classiques.
Cela permet de garder un appartement tempéré, même sans chauffage ou climatisation. Il y a également de larges fenêtres avec double vitrage renforcé pour laisser passer un maximum de lumière mais pas le froid.
C’est aussi une tour high-tech: avec une tablette ou leur smartphone les habitants peuvent gérer la lumière, le chauffage ou les volets de leur appartement.
Et bien sûr des panneaux photovoltaïques qui recouvrent deux façades de la tour. Ces panneaux qui permettent d’alimenter le bâtiment en électricité et même plus... Le surplus d’électricité est ensuite réinjecté dans le réseau public, l’argent récupéré est ensuite partagé entre les habitants. L
a tour, de sa conception à sa construction, a coûté 20 millions d’euros, à peu près le prix du marché dans le secteur. Mais pour une habitation bien plus rentable ensuite à vivre. Un exemple à suivre...
D’ailleurs cette tour n’est qu’un début, Strasbourg a une sacrée ambition: fonctionner à 100% d’énergies renouvelables d’ici 2050.