"Objectif Terre": quels sont les avantages des "fermes urbaines"?
Un ancien parking, une cave, un toit d’immeuble... Les fermes urbaines peuvent s’installer n’importe où et on les trouve de plus en plus dans les grandes villes.
La dernière en date vient d’être inaugurée à la Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Nous sommes ici au milieu d'une sorte de terrain vague, face à 10 anciens containers maritimes... Bien loin des grands champs verdoyants. Et pourtant à l’intérieur de ces containers recyclés poussent des fraises, des herbes aromatiques ou encore des salades.
Chaque container dispose de son propre micro climat: lumière, humidité, température, gaz carbonique tout est géré par un ordinateur central. Les plantes poussent à la verticale pour gagner de la place... Pas besoin de terre donc pas de pesticide.
Pas de soucis de saison ou de catastrophe climatique. Et elles ont besoin de très peu d’eau: 90% d’eau en moins que dans l’agriculture traditionnelle. L’autre avantage de ces fermes en ville c’est bien sûr la proximité: les fruits et légumes de la Courneuve sont vendus dans un rayon max de 15km, pour ne pas polluer avec le transport, mais aussi pour garantir la fraîcheur des produits... Pas négligeable quand on sait qu’au bout de 3 jours par ex une fraise a déjà perdu 50% de ses vitamines.
Dans un autre genre, la plus grande ferme sur toit d’Europe est en train de sortir du béton.
Juste sur le toit du parc des expositions de Paris, au dessus du salon de l’agriculture qui a lieu en ce moment. Soit 14 000m2, l’équivalent de 2 terrains de foot... Elle devrait produire à terme jusqu’à 1 tonne de fruits et légumes par jour, dans 2 ans. Une petite portion de la ferme ouvrira au public dès avril prochain. Là aussi, il y aura une partie des cultures en aéroponie, c’est à dire en dehors du sol, dans des tubes verticaux.
Mais contrairement à la Courneuve là il faudra respecter les saisons et faire avec les aléas de la météo: les cultures ne seront pas à l’abris des intempéries. Sachez, si vous êtes intéressés, que vous pourrez louer votre petit carré de culture, moyennant 320€ par an.
Qu’on soit bien clair, on ne pourra pas nourrir toute une ville uniquement avec des fermes urbaines, on aura toujours besoin de champs et d’agriculteurs traditionnelles. Mais pour réduire l’empreinte carbone des villes, l’ONU estime que 20% de la production alimentaire devrait être faite localement. Les fermes urbaines vont dans ce sens. En plus de recréer un lien avec la nature, et du lien social.