"On aurait très bien pu mourir dans ce bois ce jour-là": cinq chasseurs devant la justice après un affrontement avec des militants anti-chasse

Cinq chasseurs devant la justice. Ils comparaissent devant le tribunal correctionnel de Rennes ce mardi pour violences aggravées en réunion. On leur reproche d'avoir commis des violences contre des militants anti-chasse à courre.
Le 2 février dernier des militants de l'association AVA ("Abolissons la Vénerie aujourd'hui") s'étaient rendus à un rassemblement de chasseurs dans la forêt de Paimpont en Ille-et-Vilaine. Les activistes filment notamment la chasse, ce qui énerve les chasseurs qui prennent deux militants à partie. Les chasseurs ont reconnu les faits devant les gendarmes.
"On aurait très bien pu mourir dans ce bois ce jour-là"
Nous avons rencontré Christophe, militant AVA, l'une des deux victimes des chasseurs. Il se dit encore très choqué de ce qui lui est arrivé.
"Le ton est monté très vite et ils nous ont jeté dans l'eau, dans le fossé qui était juste à côté, il y avait à peu près 80 cm à 1m. d'eau, ils m'ont balancé balancé des coups de pieds au visage, il y en avait un qui me tenait les pieds l'autre qui m'étranglait.
Ils ont tenu la tête sous l'eau à Claire, à plusieurs reprises pendant de longs moments pour lui faire dire qu'elle ne reviendrait plus en forêt. On prend conscience ensuite de cette violence, qu'on aurait très bien pu mourir dans ce bois ce jour-là."
"Ils font une activité légale"
Les cinq chasseurs impliqués dans l'agression et poursuivis pour violences aggravées en réunion seront défendus à la barre par Maître Raiffaud.
"Quand vous êtes provoqués un certain nombre de fois vous pouvez peut-être en arriver aux mains."
L'avocat explique que les chasseurs ont eux décidé de porter plainte pour perturbation systématique de la chasse.
"Ils font une activité légale, qui est est encadrée et en permanence perturbée. Ca c'est inadmissible. Imaginez vous n'aimez pas le cyclisme, que se passerait-il si vous interrompiez systématiquement les étapes du Tour de France? On s'attaque à la chasse à courre, après la chasse à tire, aux pêcheurs. Tout le monde de la ruralité va être remis en cause."
L'audience débutera à 14h des militants anti chasse à cour mais également des chasseurs prévoient de se réunir devant le tribunal correctionnel de Rennes.