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"On est en échec": les éleveurs désemparés attendent avec impatience le nouveau "plan loup"

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Le plan loup du gouvernement est attendu depuis le début de l'année. Mais, alors que le Groupe National du Loup se réuni à Lyon ce mardi après-midi, celui-ci divise toujours autant agriculteurs et défenseurs de l'environnement.

Réunion ce mardi après-midi à Lyon du Groupe National du Loup pour mettre en place le plan d'action du gouvernement, attendu depuis le début de l'année, sur le loup et les activités d'élevage 2024-2029. Un "plan loup" à venir, dont RMC vous révèle les premières lignes, particulièrement difficile à mettre en place. En effet, le Groupe National du Loup est divisé. Les associations environnementales ont claqué la porte il y a plusieurs mois après des désaccords, toujours pas résolus aujourd'hui.

Depuis 10 ans, Édouard Pierre élève des chèvres et des brebis dans les Hautes-Alpes. L’été dernier, le loup a encore fait des dégâts. “On a subi une grosse pression de prédation. On a perdu presque 30 brebis en 11 ou 12 attaques”, indique-t-il.

Lui se sent aujourd’hui démuni.

“Malgré les moyens de protection, chiens, filets, bergers... On utilise tout le panel qui est à notre déposition, mais force est de constater qu’on est en échec”, reconnaît-il.

Les organisations environnementales opposées à ce plan

Également président et référent loup des Jeunes Agriculteurs du département, il attend beaucoup de ce futur plan. “Déjà, il faut compter comme il faut la population de loups en France et après, il faut nous donner les moyens de pouvoir prélever des loups”, appuie-t-il.

Selon nos informations, les éleveurs ont obtenu des garanties en termes de comptage, mais aussi de simplification des protocoles de tirs. Au grand dam des organisations environnementales.

“On ne peut pas juste se contenter de dire ‘il y a encore eu des attaques alors on va continuer à tirer’. On ne sait toujours pas l’impact des tirs, si c’est utile, pas utile pour la protection des troupeaux? On pourrait se dire oui puisque le loup est mort, mais il n'apprend rien à la meute”, plaide Denis Doublet, vice-président de Ferus, l’association pour la conservation du loup.

Un problème soulevé aussi par le Conseil national de la protection de la nature, qui a donné un avis défavorable sur ce plan d’actions.

Vincent Chevalier avec Guillaume Descours