"On est au bout du rouleau": les éleveurs dénoncent la multiplications des attaques de loups

Faut-il revoir le statut du loup comme espèce protégée? C’était l’objet d’un débat ce mardi au Parlement européen. Des loups qui posent de grandes difficultés, notamment aux éleveurs. Comme à Valensole, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Les premières attaques de loups, Julien Giraud, éleveur, les subit en 2018. “Sur un an, j’ai perdu quasiment 150 bêtes”, indique-t-il.
Depuis, des chiens surveillent ses 1.300 brebis. Mais les attaques restent fréquentes: entre cinq et dix par an. Alors, quand le gouvernement annonce vouloir privilégier les éleveurs, c’est un soulagement pour Julien.
“Nous, éleveurs, on est au bout du rouleau. Aujourd’hui, il y a des attaques tous les jours dans le département. Il n’a quasiment pas de limites. Il nous attaque à moins de 100 mètres des bâtiments. Je ne sais pas comment on va réussir à tenir encore longtemps”, confie-t-il.
Julien, qui a passé de nombreuses nuits près de son troupeau pour prévenir ces attaques, qui aimerait pouvoir agir. “Aujourd’hui il y a des loups qui tuent tous les jours des brebis et on ne tue pas tous les jours des loups”, dénonce-t-il.
Protéger les éleveurs plutôt que les loups
Tuer plus de loups, c’est ce que semble vouloir autoriser le gouvernement. Une erreur pour Sandrine Andrieux, porte-parole d’une association de défense des loups, qui prône les moyens préventifs.
“Vous avez un triptyque classique qui est la surveillance humaine, les clôtures électrifiées à condition qu’elles soient assez hautes et ensuite, le plus efficace, les chiens de protection”, affirme-t-elle.
Lundi, un nouveau plan national du loup doit être présenté. Objectif, élaborer pour cinq ans une nouvelle méthode de gestion pour mieux protéger les éleveurs.