Quelles régions de France sont les "bonnes élèves" en matière d'agriculture bio?

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Elles permettent de connaître le palmarès des régions "bonnes élèves", c'est-à-dire celles où le nombre d'agriculteurs qui passent en bio accélère. RMC s'est procuré en avant-première les premières tendances de l'Agence bio, la structure publique chargée de promouvoir le bio.
Une hausse de 14% des exploitations bio
Au global, sur la France entière, le nombre d'exploitations en bio a augmenté de 14% en 2019. Mais ce chiffre cache d'importantes disparités entre les régions. Les régions du nord sont les plus dynamiques.
Il y a d'abord un effet de rattrapage: les régions du nord de la Loire sont historiquement moins tournées vers l'agriculture bio et elles sont en train de rattraper leur retard. D'abord parce que plus l'exploitation est importante, plus la conversion est lente, les grandes cultures dans les Hauts-de-France ont donc mis plus de temps mais on y trouve aujourd'hui 21 % d'exploitations bio de plus qu'il y a un an.
Un effort financier différent selon les régions
Autre explication, le réchauffement climatique: il est plus facile de produire des fruits et légumes de façon naturelle, sans fongicide dans un climat doux et sec. Enfin, les régions qui ont la main mise sur les aides européennes depuis quelques années ne les distribuent pas toutes de la même manière.
Ainsi, seulement 3% des aides sont fléchées vers le bio en Auvergne-Rhône-Alpes, contre plus de 10% en Ile-de-France. Un effort financier qui se traduit dans les chiffres, puisque le rythme des conversions est 3 fois plus rapide en Ile-de-France.