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Rénovation énergétique: comment le gouvernement prévoit de limiter les aides

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Les travaux de rénovation énergétique des logements pourront être à partir de 2020 soutenus par une prime d'Etat, et non plus un crédit d'impôt, dont seront cependant exclus les 20% de ménages les plus aisés, a indiqué le gouvernement mardi.

C'est la saison des économies budgétaires à l'approche de la présentation du projet de loi de finances 2020. Le gouvernement prévoit de limiter l'aide à la rénovation énergétique des particuliers. Au revoir le CITE (Crédit d'impôt à la transition énergétique), il sera remplacé par une prime dont seront exclus les 20% les plus aisés.

Vous pourrez toucher cette nouvelle prime dès la fin du chantier, alors que jusqu'à présent vous deviez attendre plus d'un an pour percevoir le bénéfice du crédit d'impôt.

Pour le ministère du Logement, il s'agit d'instaurer une aide "plus simple, plus juste et plus efficace". Mais les professionnels de la construction et de l'immobilier grincent des dents.

Que va concrétement changer cette réforme?

Deux critères permettront de fixer le montant de la prime. D'abord les revenus: plus ils sont élevés, plus la prime sera réduite. Et les 20% des ménages les plus aisés seront exclus du dispositif. Mais ce sont justement eux qui ont les moyens de faire des travaux, pointent les professionnels qui craignent que cette réforme porte un coup d'arrêt la rénovation du parc immobilier.

Mais le gouvernement veut donc créer une aide plus juste, recentrée sur les plus modestes, il donne l'exemple d'une famille au Smic avec un enfant: sur un devis de 18.000 euros pour le remplacement d'une chaudière, le reste à charge s'élèvera à seulement 3 000 euros.

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Deuxième critère, la performance énergétique des travaux: plus elle sera élevée, plus la prime sera haute, donc l'isolation extérieure de votre maison sera bien subventionnée, mais la pose de fenêtres à double vitrage, beaucoup moins.

Victor Joanin (avec J.A.)