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La réforme de l'assurance-chômage va pénaliser 1,3 million d'allocataires, selon les calculs de l'Unedic, qui présente ce mardi soir une étude d'impact que RMC s'est procurée.

C'est pire que ce que craignaient les syndicats et que ce que montrait une précédente étude de l'Unedic. Cette dernière, non affinée et publiée en juillet, tablait sur 1,2 million de perdants sur 2,6 millions de chômeurs indemnisés, ce sera finalement 1.3 million. Cette réforme présentée en juin dernier a pour objectif de faire économiser 3,4 milliards d'euros au régime d'ici à 2021.

Selon l'Unedic, c'est donc la moitié des chômeurs qui seront pénalisés par les nouvelles règles qui entreront en vigueur à partir du 1er novembre.

Les perdants de cette réforme sont surtout les jeunes et les précaires, explique l'Unedic. Il faudra en effet désormais avoir travaillé 6 mois au lieu de 4 pour pouvoir prétendre au chômage, plus de 700.000 personnes seront touchées par cette mesure.

Quatre syndicats (CGT, FO, Solidaires et CFE-CGC) annonceront ce mardi soir qu'ils vont attaquer la réforme devant le Conseil d'Etat 

Et la nouvelle formule choisie pour calculer le montant du chômage va surtout pénaliser ceux qui enchaînent les petits boulots. Près de 200.000 personnes vont ainsi voir leur allocation réduite de moitié.

Mais les hauts-revenus vont aussi y perdre puisque leur allocation baissera de 30% après 6 mois de chômage mais leur nombre est plus marginal. 70.000 personnes seront au final concernées.

Au ministère du Travail, on fait le pari que cette réforme fera fondre le nombre de chômeurs en les incitant à reprendre du travail. Mais quatre syndicats comptent l'attaquer devant le Conseil d'Etat, dans l'espoir de la faire retoquer, en s'appuyant sur cette étude.

Victor Joanin (avec J.A.)