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Transition écologique: les déçus de la voiture électrique

Les véhicules neufs thermiques seront à partir de 2035 interdits à la vente et l'électrique semble la solution idéale pour les remplacer. Entre le manque de bornes de rechargement et un prix de plus en plus élevé, certains automobilistes sont déçus de l'électrique. Ils ont témoigné sur RMC.

Avec la fin de la vente des véhicules neufs thermiques en 2035, l'électrique a la cote. Certains automobilistes ont déjà franchi le pas. Si certains ont déjà adopté sans problème ce mode de vie, d'autres sont des déçus de l'électrique. C'est le cas de Grégory, auditeur de RMC qui a passé le cap il y a un an.

"J'était très attiré par l'électrique et j'ai franchi le pas il y a un an pour l'écologie"

Mais il va de déception en déception. Premier soucis: trouver une borne électrique. "Je fais régulièrement un trajet en partant de l'Oise vers la Loire-Atlantique avec la voiture électrique, soit près de 500 kilomètres. Et c'est vraiment très particulier. Sur l'autoroute, pas de soucis, il y a des bornes. Il y en a qui marchent, il y en a qui ne marchent pas, mais globalement on arrive à recharger comme il faut", explique-t-il.

"Un désert de bornes électriques hors autoroute"

Le problème vient à l'arrivée dans les centres-villes: "Quand on sort à Nantes, c'est la galère totale. Il n'y a pas de bornes. C'est un désert des bornes électriques hors autoroute."

Pareil à Paris: "Je fais beaucoup de voiture à Paris, mais ce ne sont pas des charges rapides. Vous allez mettre deux, trois ou quatre heures pour recharger complètement. Vous allez devoir laisser votre voiture tout l'après-midi."

A la question, si vous deviez refaire le choix entre thermique et électrique aujourd'hui, Grégory se dit "honnêtement tiraillé".

"Il y a la facilité avec le thermique, mais il y a l'épée de Damoclès de l'écologie."

Plaisir de conduire

Malgré tout, tous sont d'accord sur une chose, "c'est très plaisant de conduire une électrique", comme le dit Grégory.

Une chose confirmée par Gérard, qui lui ne regrette pas son choix: "Vous n'accélérez plus comme avant. Plus vous accélérez, plus vous allez souvent à la pompe. Donc je mets toujours en autonomie, je roule à la limitation de vitesse, je suis tranquille dans ma conduite", explique-t-il.

Une recharge de plus en plus chère ?

Pourtant, il reste un problème de taille en cette période d'inflation, un problème financier. "Ça me coûte plus cher de faire des recharges électrifiées que des recharges thermiques", juge Grégory. "A chaque recharge, ça me coûte 35 euros", estime-t-il.

"Le coût de la recharge électrique coûte bientôt le prix d'un plein d'une voiture" confirme Fabien, électricien de métier à Aix-en-Provence.

Parmi les bons plans, Gérard a lui un abonnement à 13 euros par mois et cinq euros par recharge, compatible avec toutes les bornes. Résultat: d'un automobiliste à l'autre, il y a de grandes différences de coût dans les recharges entre les différents propriétaires de voitures électriques.

MM