"Un stress épouvantable": les arbres de ses voisins menacent sa maison, elle vit dans l’angoisse

Chaque fois que le vent souffle très fort, Françoise est tétanisée par les pins géants qui bordent son jardin. La bretonne avait appelé RMC au lendemain de la tempête Ciaran, il y a deux semaines. Cette retraitée de 73 ans habite une petite maison de pêcheur à Plougonvelin, dans le Finistère. L’une des communes les plus touchées par la tempête.
“Ça me fait un stress épouvantable. La nuit de la tempête, je me suis assise dans mon garage, avec mon chat et mon chien, et je surveillais les pins en me disant que si jamais ils menacent de tomber, je prends mes animaux et je pars. Et il y a un pin qui est tombé dans la rue. J’ai eu peur et j’étais en colère.”
Ses voisins américains refusent de couper les arbres
En colère, car cela fait 10 ans qu’elle réclame à ses voisins de couper leurs pins de 30 mètres qui menacent sa maison. Les propriétaires sont américains et il s’agit de leur résidence secondaire, dans laquelle ils ne viennent qu’une fois par an.
“Il suffit que ma voisine coupe deux pins. C'est tout ce que je demande, et après, on est tranquilles. Elle m’a dit: ‘Si tu veux les faire couper, tu les fais couper à tes frais’”, raconte Françoise.
“Mais moi, je ne peux pas le faire, car j’ai une petite retraite. Et ça coûte entre 4.000 et 5.000 euros. Les autorités ne prennent pas de décision et les pins sont toujours là”.
Pour contraindre les voisins à couper les pins, il faut prouver le danger imminent. Malheureusement, tant que l’arbre n’est pas à moitié couché ou brisé, seule une décision de justice peut obliger les propriétaires à le couper. Une procédure qui coûte cher, et Françoise n’en a pas les moyens. C’est pour cela qu’elle a fait appel à RMC s’engage avec vous.
Que faire pour aider Françoise?
RMC a contacté les voisins américains qui vivent à Houston, sans succès. De son côté, le maire assure qu’il ne peut rien faire. Même son de cloche du côté de la préfecture.
Au rayon des bonnes nouvelles, il y a quand même un début de solution: le médiateur civil. Cette instance publique est précisément chargée de régler à l’amiable les problèmes de voisinage.
Depuis le 1er octobre, il est obligatoire d’y avoir recours, avant de saisir le tribunal judiciaire, pour les litiges qui ne dépassent pas les 5.000€. Ce qui est le cas pour Françoise. Elle va donc saisir le médiateur et son dossier sera étudié dans les trois mois.