"Une nécessité": face à la sécheresse, les contrôles des mesures de restriction d'eau se multiplient

Il va faire très chaud ce jeudi dans le sud de la France. Les températures pourraient atteindre les 36 degrés dans les Bouches-du-Rhône selon Météo France. De quoi renforcer la vigilance face aux risques de sécheresse. Alors pour lutter contre la raréfaction de l’eau, la préfecture à mis en place un arrêté qui restreint les usages de l’eau.
C'est le cas de la commune de Belcodène. Ce petit village des Bouches-du-Rhône, est en crise sécheresse depuis fin juillet. Alors ses habitants font au mieux pour économiser l’eau.
“On fait très attention à la consommation d’eau. J’ai d’ailleurs prévu de mettre des gouttières spécifiques pour récupérer l’eau”, explique un habitant. “Je n’arrose pas le gazon par exemple. J’ai une piscine. Mais je ne fais que la remplir un peu quand l’eau s’évapore”, assure un autre.
Côté mairie, on n’arrose plus les pelouses de la commune. Et cet été, le maire Patrick Pin, compte même les supprimer. “On va tout enlever et le remplacer par des plantes qui n’ont pas besoin d’eau et des enrochements pour faire plus joli”, détaille-t-il.
160 contrôles l'été dernier
La municipalité vient d’être contrôlée par une inspectrice de l’environnement. Employée de l’office français de la biodiversité, tout l’été, cette inspectrice vérifie que les restrictions d’eau mises en place par la préfecture sont bien respectées.
“On patrouille. On va à la rencontre des gens. Et puis de toute façon, on voit si y a une pelouse qui est complètement verte, même s'ils ne sont pas en train d'arroser, on sait que y a un arrosage quelque part”, explique-t-elle.
Un travail nécessaire pour Anne Laybourne, secrétaire générale adjointe à la préfecture des Bouches-du-Rhône. “Ces mesures de restriction sont une nécessité pour préserver nos ressources qui sont à un niveau très bas. L’idée, c’est vraiment de garder de l’eau pour les usages prioritaires”, appuie-t-elle.
L’été dernier dans le département, près de 160 contrôles ont été effectués. Un cinquième des personnes contrôlées ne respectaient pas l’arrêté préfectoral.