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Verger saccagé à Lavaur: un collectif inconnu revendique l’action

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Après le saccage d’un verger à Lavaur (Tarn) en fin de semaine dernière, un collectif inconnu, "Le Chardon", a revendiqué l’action dans la presse locale.

Quand le directeur de l’exploitation fruitière de Lavaur (Tarn) arrive sur son exploitation vendredi dernier, c'est le carnage: 15.000 greffons arrachés, plus de trois mois de travail aux oubliettes... Il accusait une association de protection de l'environnement et de riverains avec laquelle il avait déjà eu un conflit à la suite de l'utilisation de braseros pour protéger ses arbres du gel.

Mais ce lundi, c'est un autre collectif, encore inconnu, qui a revendiqué cette action. Deux journaux locaux, La Dépêche du Midi et Le Journal d'Ici, ont reçu un communiqué de presse signé Le Chardon. Son titre: l'avenir se noircit.

"Un peuple en état de légitime défense"

Sur une dizaine de lignes rédigées en écriture inclusive, le collectif accuse l'agro-industrie d'empoisonner "nos familles, nos futurs, répandant des poisons dans notre air, notre eau, nos sols et nos assiettes". Ils reprochent aux exploitants des promesses non tenues de passer à l'agriculture biologique. Et le comparent à une agression de la population, qui conduit nécessairement selon eux à une défense simultanée et proportionnée.

"Vous avez créé un peuple en état de légitime défense, écrivent-ils. Et ce peuple va se défendre, et sauver ses enfants de vos poisons." Mais rien quant au mode opératoire de ce collectif ou sur les raisons qui l'ont poussé à s'en prendre à ce verger en particulier. Une enquête a été ouverte pour dégradation en réunion par le parquet de Castres.

Lucile Pascanet