Avion immobilisé à Vatry: un tribunal XXL monté dans l'aéroport

L'Airbus A340 transportant 303 Indiens, sur le tarmac de l'aéroport de Vatry, dans la Marne, le 23 décembre 2023 - FRANCOIS NASCIMBENI © 2019 AFP
L'aéroport de Paris-Vatry (Marne) est toujours à l'arrêt, après l'arrivée d'un avion transportant des passagers clandestins susceptibles d’être victimes de traite des êtres humains. Une centaine d'audiences sont programmées à partir de 9h pour connaître l'avenir de ces passagers.
Invitée sur RMC, l'avocate Aurore Opyrchal témoigne des difficultés pour débloquer la situation notamment pour les 11 mineurs.
Ce sont des passagers indiens d'un vol qui devait relier Dubaï à Managua au Nicaragua. Ils ont été immobilisés lors de cette escale, sur des soupçons de traite d'êtres humains.
Ils sont, pour le moment, dans le hall d'accueil de l'aéroport, transformé par arrêté préfectoral en zone d'attente pour étrangers.
Quatre audiences seront en simultané. Ce qui veut dire, que pour chaque audience, il faut un juge des libertés, un avocat, un greffier et un traducteur.
Pour les autres passagers, ceux qui ne participeront pas aux audiences, l'avion ne les amènera pas au Nicaragua, la destination initialement prévue pour ce vol au départ de Dubaï. Ils vont sûrement devoir rentrer en Inde, selon le bâtonnier de Reims Pascal Guillaume.
58 passagers ont déjà demandé l'asile politique en France. Deux personnes sont encore en garde à vues.
La question problématique des mineurs isolés
"On a beaucoup de difficultés avec les mineurs, ils disent qu'ils partaient en vacances, on a un discours formaté, plusieurs ont demandé l'asile", explique Maître Aurore Opyrchal, avocate en droits des étrangers.
Leur maintien par la police aux frontières ne peut durer que quatre jours, mais un JLD peut prolonger la durée du placement de huit jours puis, à titre exceptionnel, de huit jours supplémentaires.
C'était un renseignement anonyme qui a communiqué l'information. 58 passagers ont déjà demandé l'asile politique en France.