Brexit, Noël, transport... Pourquoi poissons et crustacés coûtent si cher cette année?

Les prix flambent en poissonnerie à l'approche de Noël, et encore plus cette année.

Coquilles Saint-Jacques, saumons, langoustines... Ils font partie des stars de la fin d'année, et leur cachet monte à l'approche des Fêtes. A une semaine de Noël, les prix des poissons et des crustacés sont au plus haut sur les étalages des poissonneries.

Des hausses qui sont liées à Noël, bien sûr, mais pas uniquement. Cette année, les prix sont encore plus élevés que d'habitude. Demande en hausse, environnement, météo, impact du Brexit... Les facteurs sont multiples.

"Les rougets on est normalement à 30-40 euros mais là c'est 54 euros. C'est incroyable. Je n'avais jamais vu ça"

Certains consommateurs ont donc décidé tout simplement d'en acheter moins. C'est ce que nous avons constaté dans une poissonnerie parisienne. Le pêché-mignon d'Ilan à la poissonnerie habituellement, ce sont les oursins. Il en achète chaque semaine ou presque, et ces derniers temps il a constaté une hausse des prix.

"C'était environ 30 euros la douzaine il y a peu, maintenant c'est 40. Pour les Fêtes je suis prêt à faire un petit excès malgré tout."

Des crustacés plus chers également: le homard par exemple est à 120 euros le kilo. Mais ça touche également les poissons les plus vendus, ce qui désole Julien Chartrain le poissonnier, il tient son commerce depuis 30 ans.

"Les rougets on est normalement à 30-40 euros mais là c'est 54 euros. C'est incroyable. Je n'avais jamais vu ça. Il y a un vrai souci. Ca choque, donc les gens au lieu de venir tous les jours vont venir tous les deux jours voire plus."

"Je pense qu'on aura un manque en volume autour de 30%"

A Noël, les prix augmentent toujours, mais cette année un peu plus que d'habitude. Le coût du transport, de l'emballage, mais aussi le Brexit rentre dans la balance comme l'explique Bernard Benassy, vice-président de l'union nationale de la poissonnerie.

"On ne peut pas pêcher dans les eaux britanniques ce qu'on pêchait les années précédentes. Je pense qu'on aura un manque en volume autour de 30%. Il n'y en aura pas pour tout le monde."

Et les produits de Noël, comme les coquilles Saint-Jacques ou le homard, devraient encore augmenter d'ici les fêtes.

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Mahauld Becker-Granier (édité par J.A.)