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"C’est l’horreur": Aline a retrouvé sa maison saccagée après l’expulsion de ses locataires

Les locataires d’Aline ne payaient plus le loyer depuis deux ans. Comme elle s’y était engagée auprès de RMC, la préfecture de l’Indre a procédé à leur expulsion mercredi.

Nous vous révélions lundi le calvaire d'Aline, qui tentait de récupérer sa maison occupée depuis deux ans par un locataire qui ne règlait pas son loyer de 600 euros, et qui se montrait insultant avec elle. Cette habitante d'Issoudun menaçait même de se mettre en grève de la faim pour que la situation se règle, alors qu'un arrêté d'expulsion avait bien été pris mais que rien n'était fait.

Mais la situation a évolué depuis. La préfecture a tenu sa parole, et mercredi, un huissier et des gendarmes se sont rendus devant la maison d’Aline pour expulser les locataires, à Issoudun dans l'Indre. Le couple est parti, les serrures ont été changées et les clés récupérées par l’huissier.

Pour la propriétaire de 57 ans, c’est un soulagement. “C’est une délivrance, un poids énorme qui est parti, je n’y croyais plus ! C’est du bonheur… Maintenant qu’ils sont partis je vais pouvoir repasser devant, avec plaisir. Me dire, enfin ! Je vais la voir revivre, jolie comme elle était. Maintenant on va respirer”.

"Je suis dépitée, je ne pensais pas qu’on pouvait faire, d’une maison propre, une porcherie à ce point-là"

Mais Aline n’a pas encore le droit d’entrer dans sa maison. Le couple qui occupait le logement peut encore revenir récupérer ses affaires et ranger la maison en présence de l’huissier, avant un état des lieux dans deux mois. C’est seulement à ce moment-là que la quinquagénaire pourra reprendre les clés.

Aline, qui n’a pas pu voir l’intérieur de sa maison depuis plus de deux ans, n’a pu regarder que des photos prises par son huissier le jour de l’expulsion. Elle s’attendait au pire car les volets étaient toujours fermés et la maison jonchée d’ordures. Mais ce qu’elle a vu l'a profondément choquée.

“Je suis dépitée, je ne pensais pas qu’on pouvait faire, d’une maison propre, une porcherie à ce point-là. Le sol du sous-sol est jonché d’excréments d’animaux, dans toutes les pièces il y a des ordures partout, partout, partout… Tout est pourri, les murs, il y a des tâches partout. L’huissier et les gendarmes ont dû mettre des combinaisons de protection, des surchaussures, des masques, et ils ont été piqués par des insectes ! C’est l’horreur !”

Aujourd’hui, des bénévoles s’organisent sur le groupe Facebook “Aide pour Aline” pour proposer de nettoyer ou réparer la maison d’Aline bénévolement, lorsqu’elle aura récupéré ses clés dans deux mois.

Joanna Chabas (édité par J.A.)