Commémorations du Débarquement: à Longues-du-Mer, une reconstitution pour replonger dans l'histoire

Les commémorations du 80e anniversaire du Débarquement démarrent ce mercredi. Elles sont aussi l'occasion pour des passionnés de revivre l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, notamment via les reconstitutions proposées un peu partout sur la côte normande. A Longues-sur-Mer, dans le Calvados, plusieurs associations se sont installées pour nous ramener 80 ans en arrière.

Les commémorations officielles du Débarquement en Normandie sont aussi l'occasion pour des passionnés de revivre l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ces derniers jours, des camps de reconstitution sont installés un peu partout sur la côte normande.

À Longues-sur-Mer, un petit village du Calvados, une vingtaine de tentes sont plantées par des passionnés, juste à côté de la batterie de tir installée à l'époque par les Allemands. Des membres de l'association Keep Them Rolling, venus de République tchèque et des Pays-Bas pour l'occasion.

Dans le centre du village, c'est une association belge qui a pris ses quartiers dans une abbaye. Une balle est retirée du torse d'un soldat dans la salle de cette abbaye transformée en hôpital de campagne.

“Ici, on fait le triage donc les blessures qui ne sont pas si graves, on va les traiter ici”, indique le président de l’association The Holmes Intelligence Office. Des explications captivantes pour Christian et sa femme. “Je découvre effectivement les moyens qu’on pourrait penser rudimentaires pour l’époque”, indique-t-il.

Une plongée dans le passé

Dans le rôle du chirurgien, Bram Dermout, président d'une association belge de reconstitution historique. “On n'est pas là pour être heureux et dire aux gens regardez ce que nous avons. Non, on est là pour dire 'regardez ce qu'ils ont fait pour nous'”, appuie-t-il.

Sur les hauteurs du village, devant la mer, le camp militaire avec une vingtaine de tentes. Ariane prépare la soupe. “C'est rempli de haricots rouges de carottes et de poireaux. On mange comme dans l'armée. On est ici pour se souvenir du D-DAY”, explique-t-elle.

Et les visiteurs Jean-Yves et Edith, venus de Bourgogne, plongent 80 ans en arrière.

“Tous les véhicules sont en état de fonctionner, comparativement à un musée, on les voit en fonctionnement, c’est génial. À certains moments, on peut presque se replonger dans le contexte”, assure Jean-Yves.

Le prochain rendez-vous de ces passionnés venus de toute l'Europe est déjà fixé, dans cinq ans.

Caroline Philippe avec Guillaume Descours