"Des conditions de survies extrêmement difficiles": 13 associations ont saisi la défenseure des droits sur le sort des migrants à Calais

Le déconfinement et la canicule ont rendu les choses encore plus difficile. À Calais, près de 1.500 migrants sont en danger, alertent plusieurs associations.

Alors que les fortes chaleurs touchent une très grande partie de la France, 13 associations d'aide aux migrants de Calais ont saisi la Défenseure des droits Claire Hédon ce vendredi ainsi que sept rapporteurs des Nations unies pour "alerter sur les conditions de vie "inhumaines" des réfugiés".

Ils réclament davantage de moyens pour venir en aide aux migrants dont les conditions de vie se sont dégradées depuis le déconfinement. C’est le cas entre autre de François Guennoc, le vice-président de ‘l'Auberge des migrants’. Il dénonce une situation grave où les associations se sentent impuissantes face à de tels manques.

"On manque de moyens matériels pour les protéger"

"À Calais, il y a entre 1200 et 1500 exilés actuellement avec des conditions de survies extrêmement difficiles, dit-il. Il y a eu plusieurs expulsions ces dernières semaines. Les gens sont donc dispersés dans Calais et ses alentours. La pression policière s’est vraiment beaucoup accentuée".

Si les menaces d'expulsion n'aident pas le travail des associations, les grosses chaleurs de ce mois d'août ne font qu'empirer les choses.

"Avec la canicule, les besoins en eau sont vraiment importants et nous, on a distribué des quantités invraisemblables de bouteilles d’eau, alerte François Guennoc. L’accès à l’eau est prioritaire comme pour les douches et les toilettes. On manque de moyens matériels pour les protéger".

Maxime Trouleau