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Éducation

Augmentation des enseignants: ce que l'on sait du pacte salarial que veut mettre en place l'exécutif

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Le gouvernement veut mettre en place une augmentation supplémentaire pour les enseignants qui veulent s'engager dans des missions complémentaires à la rentrée. Mais les syndicats se disent sceptiques, alors que les enseignants sont déjà sous l'eau.

Emmanuel Macron a donné ce jeudi lors de son déplacement dans un collège de l'Hérault, des précisions sur l'augmentation promise de la rémunération des enseignants. Le chef de l’Etat a annoncé des hausses de "100 et 230 euros net" par mois pour les professeurs. Cette revalorisation permettra à partir de septembre de "mettre déjà tout le monde au-dessus de 2000 euros net par mois”, a expliqué le chef de l'Etat.

Une augmentation supplémentaire est prévue pour les enseignants désireux de s’engager dans des missions complémentaires. C'est ce que le gouvernement appelle le pacte salarial.

Il veut ainsi proposer aux enseignants de travailler plus s'ils veulent gagner plus. C'est le principe de ce pacte. Un professeur décide sur la base du volontariat de faire face aux élèves 24 heures supplémentaires.

Une rémunération incitative pour les remplacements

Alors, pour quel type d'enseignant? Ça peut être de l'aide aux devoirs une heure par semaine, des stages de réussite pendant les vacances, ou encore des "remplacements de courte durée". Avec une rémunération incitative pour ces derniers: 69 euros de l'heure quel que soit le niveau.

Le gouvernement met les bouchées doubles sur les remplacements dont le président a fait sa priorité. S'ils font une mission complète, soit entre 18 et 24 heures, les enseignants toucheront 1.250 euros bruts supplémentaires par an et jusqu'à 3.750 euros si trois missions sont remplies dans l'année. Des hausses alléchantes, mais inenvisageables pour une majorité des enseignants déjà sous l'eau, rétorquent les syndicats.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours