Édouard Philippe s'interroge sur un retour prochain du service militaire

Édouard Philippe, ancien Premier ministre et président d'Horizons, le 27 mars 2023 à l'Élysée. - Ludovic Marin
Faut-il réinstaurer le service militaire pour "une partie" ou "toute la jeunesse"? Cette question pourrait se poser "bientôt", affirme dimanche sur Radio J l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, car "nous vivons dans un monde dangereux".
"Le président Chirac a considéré qu'il fallait passer à une armée complètement professionnelle pour défendre les intérêts de la France, et je pense qu'il avait raison à ce moment-là. Est-ce que ce sera toujours le cas?", s'est interrogé le patron du parti Horizons.
Édouard Philippe dit avoir "adoré" son passage au service militaire
"Est-ce qu'un jour, pour préserver les intérêts de la France, sa sécurité, il ne faudra pas former - et former militairement, sinon ça n'a aucun sens - une partie de la jeunesse, voire toute la jeunesse, c'est une question qui sera peut-être posée", a déclaré l'ancien Premier ministre.
"Comme nous vivons dans un monde dangereux, j'ai tendance à penser qu'elle sera posée bientôt", ajoute-t-il, en glissant que ce thème sera "peut-être" dans les débats qui agiteront la prochaine élection présidentielle, pour laquelle il fait figure de candidat putatif.
Édouard Philippe, qui souligne avoir "adoré" son propre passage au service militaire, a dit ne pas croire qu'il faille "réinstaurer un service militaire pour régler des questions sociales".
"Mais je veux bien entendre ceux qui disent: il faudra réinstaller un service militaire parce que les exigences de la défense du territoire l'imposent", a-t-il insisté.
Si Emmanuel Macron n'a pas voulu revenir sur le service militaire, il avait promis en 2017 l'instauration d'un service national universel (SNU), lancé en 2019, et qui comporte un "séjour de cohésion" sociale et une "mission d'intérêt général" de 12 jours. Il ne concerne pour l'instant que des jeunes volontaires, et sa généralisation se heurte à de vives résistances.
Le SNU sera intégré à partir de mars 2024 au temps scolaire, avec un stage de 12 jours pour les élèves en classe de seconde qui seraient volontaires.