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Éducation

Fusillade à Grasse: "je ne pouvais plus bouger, je tremblais, j'étais morte de peur"

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Ce jeudi, un lycéen a ouvert le feu dans son lycée de Grasse. Quatre personnes ont été blessées et l'adolescent a été interpellé. Les élèves sont sous le choc et certains parents réclament plus de sécurité.

Une fusillade a éclaté au lycée Tocqueville à Grasse, dans les Alpes-Maritimes. L'adolescent qui a fait feu, décrit comme "un jeune homme fragile" a été interpellé et a reconnu les faits. Quatre personnes ont été blessées.

Au lycée Tocqueville, où les cours sont suspendus ce vendredi, les élèves sont sous le choc. Amandine, élève de terminale, va conserver encore longtemps dans sa mémoire ces longues minutes d'angoisse: "C'était très difficile à vivre. On entendait les policiers lui dire 'lâche ton arme, lève les bras'. Je n'ai pas les mots pour décrire tellement j'étais paniquée. J'étais tellement stressée que j'étais contre la table et je ne pouvais plus bouger. Je n'entendais pas, j'essayais de me concentrer sur moi, sur ce que j'allais faire. J'étais perdue dans mes pensées, du coup je ne réfléchissais pas, je ne pouvais plus bouger, je tremblais, j'étais morte de peur. Je m'imaginais les pires scènes".

"Les portiques, ça existe dans les aéroports"

Chantal qui comme beaucoup de parents a aussi très peur, il faut désormais prendre des mesures concrètes pour éviter que ce genre de scénario ne se reproduise: "Les portiques, ça existe dans les aéroports, mais maintenant, ils disent que ça prendrait beaucoup trop de temps, que les élèves seraient en retard, mais il suffirait de faire venir les enfants un quart d'heure avant pour être contrôlés".

Les élèves qui le souhaitent seront encore pris en charge ce vendredi par une cellule psychologique.

P.B. avec Lionel Dian