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Éducation

"Il faut faire bouger les enfants parce qu’ils sont bleus": 8°C dans le dortoir d'une maternelle

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Plusieurs établissements scolaires ont dû fermer depuis la rentrée ce lundi, parce que le froid était trop important dans les salles de classe. A Cergy, dans le Val d'Oise, l'école des Terrasses était toujours fermée ce mercredi. Elle doit rouvrir ce jeudi matin.

Des dizaines d'écoles ont dû fermer en cette rentrée, en plein épisode de froid, car les températures dans les classes étaient trop basses. Ce fut le cas en Haute-Garonne, à Marseille, dans l'Essonne, mais aussi à Cergy, dans Val d'Oise, où une école, Les Terrasses, n'avait toujours pas rouvert ce mercredi. Des problèmes récurrents et qui ne sont pas sérieusement pris en compte selon les parents et enseignants, qui demandent des solutions plus concrètes.

Difficile de se concentrer en classe quand le thermomètre affiche moins de dix degrés. Surtout pour les plus petits, explique Laura Carty, représentante des parents d'élèves de cette école de Cergy.

“En maternelle, on a eu jusqu’à 8 degrés dans les dortoirs. On a des enseignants qui décident de raccourcir les temps d’apprentissage pour aller faire courir les enfants, les faire bouger parce qu’ils sont bleus”, détaille-t-elle.

Après trois jours de fermeture, ce jeudi matin, l'école va rouvrir ses portes. Des radiateurs ont été installés en urgence, mais le problème, jamais traité sur le fond, risque de se présenter à nouveau. “Ça fait la 4e fois depuis septembre qu’on a une situation comme cette semaine. Donc on aimerait qu’il y ait des travaux, des solutions pérennes qui soient mis en place”, espère Laura Carty.

Un coût trop important pour la mairie?

Ce sont les mairies qui sont en charge du bâti scolaire. Mais dans une commune comme Cergy où il y a plus de 50 écoles, la municipalité reconnaît ne pas pouvoir rénover tous ces bâtiments en un claquement de doigts.

“Si la mairie avait peut-être un peu plus d’aides venant de l’Éducation nationale ou de l’Etat pour faire ces travaux, probablement que ces travaux seraient faits”, juge Olivier Flipo, directeur d'école et délégué syndical dans le Val d'Oise.

La mairie explique d'ailleurs que la construction et la rénovation des écoles sont déjà son premier pôle d'investissement.

Romain Poisot et Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours