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"Il faut qu'ils retrouvent leurs repères": une semaine après le séisme, retour en classe pour les élèves du Teil

Il y a tout juste une semaine, la terre tremblait dans le Sud-Est du pays. Séisme d’une rare violence pour l'hexagone, 4,8 sur l’échelle de Richter. Les dégâts sont considérables et plusieurs écoles ont dû fermer leurs portes dans la commune du Teil.

Au Teil en Ardèche, l’église, certaines écoles, et des centaines de maisons ou immeubles menacent aujourd’hui de s’écrouler. Ce sont plusieurs milliers de personnes qui se retrouvent sans domicile suite au séisme d'il y a quelques jours.

Sur place, c'est donc le sort des enfants qui a beaucoup mobilisé les services de la commune. Objectif: remettre tout le monde à l’école, pour reprendre une vie normale dès ce lundi matin.

"On se fait beaucoup de soucis"

Élève de sixième, Farid voulait absolument nous montrer son école. Les portes sont donc fermées depuis une semaine maintenant: "J’ai envie de retourner à l’école maintenant, ça me manque un peu. J’étais un petit peu triste. J’avais peur qu’il s’effondre". Dimanche, Farid avait donc une question pour l’une des surveillantes de son collège: "Je me demandais, quand est-ce que ça reprend les cours?".

Isabelle la secrétaire de l’établissement privé, accueillera ce matin les enfants dans une autre école à 7 km de là: "On se fait beaucoup de soucis, on n’a pas de point précis de toutes les familles qui n’ont plus de logement, on a des enfants aussi qui nous ont déjà annoncé qu’ils quittaient l’établissement parce qu’ils ont été relogés dans d’autres communes donc ça va être un choc pour tous les élèves qui ne vont pas retrouver tous leurs copains".

"Ils ont besoin de sentir que malgré ce qu’ils ont vécu, la vie continue"

Au Teil, la moitié des établissements publics, ne peuvent plus ouvrir. Alors la mairie a reconstitué des classes dans ses salles de sport. Celle de Céline notamment, elle est institutrice: "On a cinq îlots de tables. Moi j’ai quand même reconstitué un peu mon bureau". Elle voulait absolument retrouver ses élèves aujourd’hui: "Il faut qu’ils retrouvent leurs repères, on fait partie de leurs repères. Ils ont besoin de sentir que malgré ce qu’ils ont vécu, la vie continue".

D’ici quelques semaines, tout le monde déménagera dans des préfabriqués, en attendant dans plusieurs mois, de retrouver un établissement en état.

Thomas Chupin (avec Caroline Petit)