"J'ai fait une vasectomie": de nombreux Français refusent d'avoir des enfants

La natalité est à son niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. De nombreux Français renoncent à faire des enfants en raison du coût élevé et des craintes face à l'avenir.

Les naissances sont au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 2022, l'Insee a enregistré en France 726.000 nouveau-nés, soit 2% de moins que 2021 et 13% de moins que 2010. Le début de l'année 2023 confirme ce recul avec une baisse de 7,2% par rapport à l'an dernier à la même période, soit environ 35.000 naissances de moins. Les raisons sont nombreuses. Économiques d'abord, mais aussi philosophiques et environnementales.

C'est le cas de Nicolas 42 ans, agent de sécurité à Lyon qui compte bien ne pas avoir d'enfant. Et il a même fait le nécessaire: "La contraception, ce n'est pas qu'une affaire de femme donc j'ai fait une vasectomie. C'était une décision bien arrêtée", explique-t-il sur RMC ce vendredi. "C'est très égoïste mais avec ma compagne, on aime notre vie comme elle est, on a des horaires contraignants et quand on a fini, on aime faire ce qu'on veut ou voyager".

Avoir un enfant serait également compliqué d'un point de vue économique: "On n'a pas de famille proche de chez nous et les crèches coûtent beaucoup plus cher", ajoute Nicolas.

A vous de nous dire : Baisse de la natalité, est-ce inquiétant ? - 29/09

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Une bonne nouvelle pour la planète?

Même son de cloche pour Axel, serveur, qui estime que sa vie professionnelle n'est pas compatible avec la parentalité: "Avec les horaires de la restauration, c'est compliqué pour moi", assure-t-il dans "Apolline Matin", ajoutant que le frein économique est aussi problématique. "Peut-être que mon avis changera dans quelques années", concède Axel, qui n'est actuellement pas en couple.

Antoine Bueno, conseiller développement durable au Sénat, juge que la baisse de la natalité est une bonne nouvelle pour la planète: "La démographie est un enjeu environnemental qui a été évacué du débat écologique. Plus on est nombreux, plus on a de besoins, et avoir moins d'enfants est un enjeu de sobriété pour la transition environnementale", estime-t-il.

Guillaume Dussourt