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Polémique Stanislas: Amélie Oudéa-Castéra va "se déporter des actes relatifs à l'établissement"

Amélie Oudéa-Castéra à son arrivée à l'école Littré de Paris, le 16 janvier 2024

Amélie Oudéa-Castéra à son arrivée à l'école Littré de Paris, le 16 janvier 2024 - Thomas SAMSON / AFP

En pleine polémique, Amélie Oudéa-Castéra a demandé à Gabriel Attal à pouvoir "se déporter des actes relatifs" au "collège Stanislas", établissement privé parisien où sont scolarisés ses enfants.

La ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra a demandé au Premier ministre, à pouvoir "se déporter des actes relatifs" au "collège Stanislas", établissement privé parisien où sont scolarisés ses enfants, mais accusé de "dérives" dans un rapport officiel, a appris l'AFP jeudi auprès de son entourage.

Elle a demandé à "se déporter des actes relatifs" à Stanislas, école accusée de "dérives" dans un rapport d'inspection de l'Éducation nationale de l'été dernier. Le chef du gouvernement Gabriel Attal a accepté cette demande, a précisé l'entourage de la ministre, confirmant une information de BFMTV.

Cette décision "intervient à la suite d'une préconisation formulée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP)", précise une source proche.

Des dérives à Stanislas ?

Le rapport de l'Éducation nationale publié mardi par Mediapart relève notamment "des dérives dans l'application du contrat d'association" de l'établissement avec l'État, comme par exemple l'obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi.

"Dérives" également dans la teneur de ces cours, selon le rapport, qui souligne que "certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l'Église catholique, par exemple sur l'IVG" ou "susceptibles d'être qualifiées pénalement sur l'homosexualité".

Pour sa défense, la nouvelle ministre de l'Éducation a assuré que ce rapport avait "été commandé en février 2023, et bouclé début août 2023". "Et aussitôt, Gabriel Attal (alors ministre de l'Éducation) a demandé au rectorat et à l'inspection générale de suivre un plan d'action qui fait presque 15 mesures", a-t-elle déclaré sur France 2.

La direction de cet établissement huppé et le diocèse de Paris jugent eux que ce rapport ne valide pas les graves reproches relayés dans plusieurs récentes enquêtes journalistiques.

La ministre embourbée dans une polémique sans fin

Nommée il y a une semaine à la tête d'un super-ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, la ministre est embourbée dans une polémique depuis des propos tenus dès le lendemain lors d'un déplacement avec Gabriel Attal.

Ses motivations déclarées pour avoir transféré son fils ainé d'une école maternelle publique à l'école privée Stanislas, à savoir "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" dans le public, ont provoqué un tollé.

La ministre avait rapidement tenté de déminer la situation en disant "regretter" d'avoir "pu blesser certains enseignants". Mais la controverse continue d'être alimentée par les syndicats enseignants tout comme par la gauche et l'extrême droite qui l'accusent d'avoir menti et réclament sa démission.

CA avec AFP