Suppression de postes chez les enseignants en 2025: quelle stratégie pour les syndicats?

Déclarations conjointes, appel aux parlementaires, dépôts de préavis de grève : les syndicats enseignants travaillent sur leur stratégie pour éviter ce qu’ils appellent le "sabordage de l’Éducation nationale".
Côté ministère, la ministre Anne Genetet a très vite tenté de désamorcer la colère en annonçant la possibilité de faire évoluer ce chiffre de 4.000 suppressions de postes lors des débats parlementaires. "Pas suffisant !", s’insurge le monde enseignant.
On aimerait entendre la ministre dire qu’elle n’accepte pas ces suppressions de poste, après tout, certains mettent bien leur démission dans la balance…", confie un représentant syndical.
"C'est la fin du service public"
Les 7 syndicats enseignants multiplient donc les rencontres avec les parlementaires pour que des amendements soient déposés. Violette Spillebout, député macroniste, y travaille car "supprimer des postes quand on manque de remplaçant, c’est un mauvais calcul mathématique. Sans parler des classes de primaire dédoublées en REP qui sont passées de 12 à 15 élèves".
En Seine-et-Marne, le député écologiste Arnaud Bonnet explique que le taux d’encadrement des élèves du département est en dessous de la moyenne nationale, et pourtant "c’est très compliqué dans les classes". Il veut donc réintégrer les 4.000 postes dans le budget.
Il y a les chiffres d’un côté, et la réalité sur le terrain de l’autre", constate-t-il.
Une chose est sûre : 4.000 postes en moins, ce sont des milliers de classes supprimées… "Et quand on ferme une école, ajoute-t-il, on peut fermer le village aussi : c’est la fin du service public". En 2023, pour 1.500 postes d’enseignants en moins, il y a eu 1.337 fermetures nettes de classes.