Un quart des adolescents incapable de "rester plus d'une heure sans smartphone"

Complètement accros. Selon une étude de La Caisse d'épargne et l'association e-Enfance/3018 qui lutte contre le cyberharcèlement, 24% des jeunes de 8 à 18 ans assurent ne pas pouvoir rester plus d'une heure sans utiliser leur smartphone.
Une addiction qui démarre de plus en plus tôt: 67% des élèves de 8 à 10 ans utilisent les réseaux sociaux alors que 27% seulement y étaient inscrits en 2021. Pourtant, "les réseaux sociaux ne sont pas censés être accessibles avant l’âge de 13 ans", rappelle Justine Atlan, la Directrice générale de l’Association e-Enfance/3018, qui déplore une situation "très préoccupante".

Les collégiens de plus en plus connectés
Chez les collégiens, les résistants sont de plus en plus rares. Ainsi, 93% des élèves de collèges assurent utiliser les réseaux sociaux contre 72% en 2021.
Pour les parents, les effets de cette addiction se ressentent. Selon l'étude, 89% d'entre eux estiment que l'usage répété des réseaux sociaux a un impact sur le comportement de leurs enfants: 77% déplorent la perte de la notion de temps, 66% font état d'un isolement accru, 63% de perte de recul et de discernement et 47% de déprime et de tristesse.
"Je ne peux pas aller au cinéma parce que c'est trop long"
Cette addiction ne touche pas que les plus jeunes. Certains adultes confessent ne pas être capables de se séparer de leur téléphone plus d'une heure. C'est le cas de l'avocate Sarah Saldmann qui reconnaît être addict: "Je fais partie de ces gens, une heure sans téléphone c'est très compliqué", assure-t-elle ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules".
"Je ne peux pas aller au cinéma parce que c'est trop long. Si je n'ai pas de réseau, ça m'angoisse alors que je ne passe même pas de coup de fil", ajoute-t-elle sur RMC et RMC Story évoquant un temps d'écran d'environ 9h par jour même en travaillant. "Quand je regarde un film chez moi, j'ai mon téléphone dans la main pour avoir un second écran", reconnaît Sarah Saldmann. "Super ta vie", tacle l'agriculteur Didier Giraud qui reconnaît toutefois que le téléphone a pris beaucoup de place notamment dans le cadre du travail, même pour lui.