Incendie de la cathédrale de Nantes: qui est le Rwandais, bénévole du diocèse, écroué depuis dimanche?

Un homme mis en examen et placé en détention provisoire après l'incendie qui a ravagé une partie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet dernier. Il s'agit d'un bénévole du diocèse chargé de fermer l'édifice, qui était soupçonné depuis le début par les enquêteurs d'être à l'origine du sinistre. Âgé de 39 ans, il avait été placé 24 h en garde à vue juste après les faits, il a reconnu dimanche avoir allumé les trois feux dans la cathédrale.
C’est à son grand trousseau de clefs que beaucoup de paroissiens comme Patrick reconnaissait Emmanuel. Des clefs avec lesquelles le Rwandais, bénévole depuis cinq ans, fermait tous les jours la cathédrale.
“On a tendu la main pour qu’il se sente moins seul et qu’il soit accueilli et soutenu et malheureusement, on a pas su voir ce qui n’allait pas suffisamment tôt”, estime-t-il.
Emmanuel demandait une régularisation auprès des autorités françaises. Il s’est beaucoup confié à Patrick. “Je savais qu’il n’allait pas tarder à repartir parce que ses visas étaient refusés. Bon nombre de personnes du diocèse sont “intervenues” pour essayer de trouver une solution”, affirme ce paroissien.
Un geste de désespoir ?
Selon Patrick, il y a un lien évident entre ses visas refusés et son geste incendiaire.
“C’est véritablement un geste de désespoir, ça ne peut pas être autrement. C’est quelqu’un qui a voulu avec cet acte dire ‘écoutez moi, entendez moi’. Je pense même qu’il ne mesure pas les conséquences de ses actes pour nous communauté chrétienne et pour le patrimoine de la ville de Nantes”, indique-t-il.
“Nous lui pardonnerons” affirme Patrick. Mais le pardon n'éclipsera pas la justice. Selon son avocat, Emmanuel aurait été dépassé par les événements, il serait aujourd'hui dans le remords et la repentance.