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Le "congé de naissance" relancé: "C'est une mesure qui peut avoir un impact sur la fécondité"

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L'idée du congé de naissance est relancée par le gouvernement. Il aurait dû remplacer le congé parental cette année, mais la mesure, comme beaucoup d'autres, a fait les frais de la dissolution de l'Assemblée nationale. La ministre à l'Égalité entre les femmes et les hommes vient de le remettre sur la table et il pourrait donc voir le jour l'an prochain.

Le gouvernement relance l'idée d'un "congé de naissance" pour remplacer le congé parental. La ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a indiqué lundi qu'elle souhaitait concrétiser ce projet dès l'an prochain.

Annoncée l'an dernier par Emmanuel Macron, il devait entrer en vigueur en août 2025. Mais sa mise en place avait été suspendue à cause de la dissolution de l'Assemblée nationale. L’objectif donné par la ministre est d’encourager les hommes à davantage prendre ce congé plus court mais mieux rémunéré que le congé parental. Quatre mois maximum pour chaque parent contre un an renouvelable actuellement.

Pour Julien Damon, sociologue, invité ce mardi matin sur RMC, relancer l'idée de ce congé de naissance est une bonne idée.

"Ce n'est pas une idée neuve parce que ça doit bien faire une quinzaine d'année que rapports et ouvrages s'accumulent pour aller dans ce sens'", pointe-t-il.
3 questions pour comprendre : Un "congé de naissance" à la place du congé parental ? - 04/03
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"C'est bien pour les enfants, c'est bien pour les parents qui souhaitent être auprès de leurs enfants au moins les six premiers mois. Et puis c'est probablement bien pour le pays aussi, puisque ça fait partie des mesures qui peuvent avoir un impact sur la fécondité", ajoute-t-il.

Une indemnité à discuter

Aujourd'hui le congé parental permet de toucher jusqu'à 427 euros par mois. Et cela ne suffit pas à attirer les pères, estime la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé.

“Aujourd'hui vous avez 14% des femmes et des mères qui prennent le congé parental et moins de 1% des pères. On doit avoir un congé qui ne doit pas être une rupture dans la vie professionnelle, qui doit pouvoir être pris à égalité entre père et mère et pour ça il faut qu’il y ait une indemnisation qui soit suffisante”, pointe-t-elle.

Aurore Bergé souhaite que le montant de ce nouveau congé soit calculé en fonction du dernier salaire. Mais à quelle hauteur exactement? Ce sera un des points de discussion avec les partenaires sociaux. Cette nouvelle mesure pourrait ensuite être intégrée dans le prochain Projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Romain Houg avec Guillaume Descours