Maltraitances dans des crèches: Olivia Grégoire reconnaît un "problème" de formation et de contrôle

La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a réagi ce mercredi sur RMC-BFMTV à la mort d'un bébé dans une crèche et aux plaintes déposées contre plusieurs établissements de la petite enfance. Elle a appelé à plus de formation, d'investissements et de contrôle.

Une semaine après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a appelé sur RMC ce mercredi à une meilleure formation des accompagnants dans les établissements d'accueil de la petite enfance et à plus de contrôles.

"Pour aller donner un produit pour déboucher des éviers à un enfant, il faut avoir un vrai problème", a d'abord dénoncé Olivia Grégoire, faisant référence au produit toxique qu'une employée d'une crèche lyonnaise a reconnu avoir donné à l'enfant de 11 mois mort la semaine dernière.

"Il va falloir qu'on s'y attèle"

Pour la porte-parole du gouvernement, "il y a un sujet de formation et de compétence" dans les crèches, comme dans les Ehpad, où de nombreuses maltraitances ont été signalées ces derniers mois.

"Il y a un sujet sur les plus âgés et les plus jeunes, on doit investir beaucoup plus, former beaucoup plus. [...] Des Ehpad aux crèches, on a un problème en amont de formation, et en aval de contrôle, il va falloir qu'on s'y attèle" a-t-elle insisté.

Des plaintes déposées contere un groupe de crèches

Depuis la mort du bébé de 11 mois dans une crèche People&Baby, plusieurs parents et anciens salariés ont témoigné des conditions de travail dans les établissements du groupe. Une médecin a annoncé sur RMC mardi avoir porté plainte en septembre 2021 contre un établissement lillois après avoir constaté des lésions sur le corps d'un de ses enfants, et lancé un appel aux parents voulant témoigner à lui écrire à l'adresse [e-mail].

Ce mercredi, c'est une ancienne directrice d'établissement qui a pris la parole sur notre antenne. Elle a expliqué avoir démissionné il y a cinq mois pour "ne pas être complice de malveillance" envers les enfants. Elle a dénoncé des conditions de travail intenables qui mettent en danger la vie des enfants et a expliqué avoir été "dégoutée du métier".

Emilie Roussey