Notre-Dame-des-Landes: un an après, les riverains de l'aéroport de Nantes toujours en colère

Un an après l'abandon officiel de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les habitants de Saint-Aignan-de-Grandlieu, commune en bout de piste survolée par les de plus en plus d'avions, sont toujours en colère.

C'était il y a un an jour pour jour: le 17 janvier 2018. Le Premier ministre Edouard Philippe annonçait que l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne serait finalement pas construit. Un an après, si la situation s'est apaisée dans la ZAD, les riverains de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique eux, sont toujours en colère.

Pour le moment, aucun plan de gêne sonore n'a été mis en place. Et celui qui est proposé par l'Etat n'est pas à la hauteur de ce que demandent les élus locaux. Le fonds de compensation versé serait de 20 millions d'euros alors que les maires des communes concernées demandent 70 millions.

Une commune en bout de piste en colère

Et trop peu de riverains seraient concernés pour la prise en charge des travaux d'isolation de leurs maisons. Les riverains qui demandent toujours le transfert de l'aéroport sur un autre site. Ou a minima un couvre feu la nuit. 

A Saint-Aignan-de-Grandlieu, commune en bout de piste survolée par les de plus en plus d'avions puisque l'aéroport vient de franchir un record historique de 6 millions de passagers. Les riverains attendent le plan de gêne sonore et se sentent abandonnés.

+13% de trafic par rapport à 2017

Le jardin de Samuel donne par exemple sur la piste de l'aéroport alors que le trafic aérien explose à Nantes: +13% en 2018 par rapport à 2017. La meilleure progression des grands aéroports français selon Vinci avec 14 nouvelles lignes ont été ouvertes pendant l'année 2018. Les avions sont donc toujours plus nombreux à survoler sa maison.

"Ca fait de plus en plus de bruit. On a beau isoler tant qu'on veut..."

La situation empire, les habitants se sentent abandonnés selon le maire de la commune.

"Un an après nous sommes encore sur une page blanche. Pour le fonds de compensation, on nous propose 20 millions, il nous en faudrait entre 120 et 130 millions. On continue à subir on ne voit rien venir de l'autre côté et cela exaspère les autres habitants."

La concertation publique pour savoir si il faut allonger la piste ou en construire une nouvelle débutera en mars et s'étalera sur deux mois.

Anaïs Denet (avec James Abbott)