"On n'a plus la même résistance": ces grands-parents qui boudent la garde des petits-enfants en vacances

Les vacances de la Toussaint ont démarré vendredi dernier avec un casse-tête: comment garder et occuper les enfants pendant ces deux semaines loin de l’école? Le réflexe, quand on le peut, c’est d’appeler papy et mamie en renfort.
Mais au bout du fil, les grands-parents, au nombre de 15 millions en France d’après l’Insee, ne répondent pas toujours présents.
"On n'est plus à la page"
Certains refusent ce rôle de baby-sitter. Garder sa petite-fille de 5 ans, une fois par an ça va, mais plus: "ce n'est pas facile." Ca ne dit rien à Jean-François qui profite de sa retraite à Royan au bord de la mer. "Parce qu'on est plus à la page", ironise-t-il.
"Moi, ma petite fille c'est un bulldozer. Je lui dit de rester là le temps que je me change pour l'accompagner et elle est déjà dans l'eau", s'exclame Jean-François à RMC.
Et le papy a même une théorie pour ça: "ça s'appelle le 'chic'ouf', je suis content quand elle vient, mais quand elle part 'ouf', il faut être franc. La mamie qui dit 'ohlala j'étais heureuse, contente', ce n'est pas vrai."
"On a plus la même résistance", poursuit sa compagne.
"C'est égoïste"
Pas la même résistance et pas le temps non plus. "On ne trouvait pas de solution pour faire garder les enfants donc on les a pris avec nous", raconte Clément. Avant de poursuivre: "et ce n'est pas les grands-parents parce que pile-poil ce week-end ils avaient danse."
Clément a deux enfants de 4 et 8 ans et ils ne voient pas beaucoup leurs grands-parents. En effet, "ils sont enclins à les garder quand on est au pied du mur et qu'il n'y a plus que ça comme solution."
"C'est tout à fait égoïste et puis du coup c'est gênant parce que, quand ils gardent les enfants, ce n'est pas avec de la bonne volonté, c'est juste parce qu'il y a besoin", souffle le papa.
La garde pour ces grands-parents est devenue une option et pas une obligation, analyse un sociologue: ils ont décidé de faire des enfants mais pas des petits-enfants.