"On savait que ça n'allait pas tenir": la propreté de Paris peine à être conservée après les JO

Un employé des services de propreté de la ville de Paris, à Paris le 22 septembre 2003. - JACQUES DEMARTHON © 2019 AFP
Après la fin des Jeux olympiques le 11 août, Paris se trouve dans un entre-deux avant l'arrivée des Jeux paralympiques, dont le lancement est prévu le mercredi 28 août. Un des défis de taille est de conserver la propreté de la ville, qui a été une bonne surprise pour beaucoup de Parisiens et de touristes.
Si cette surprise se poursuit dans la capitale, certains quartiers de la ville sont à nouveau confrontés à la saleté.
Dans le 11e arrondissement, Lia a vu la différence avec les Jeux. "Il n'y avait pas de choses qui trainaient par terre. On pouvait toujours trouver du papier, des journaux ou quelques bouteilles qui restaient au coin d'un trottoir", détaille-t-elle.
Elle se dit d'ailleurs optimiste sur la pérennisation de cette habitude et estime que "cela va rester comme ça".
En rentrant de vacances juste après les Jeux olympiques, Géraldine a aussi constaté la différence et la propreté de son lieu de vie.
"Les rues étaient beaucoup plus propres. On s'est dit qu'on avait l'impression qu'il y avait plus de nettoyage", dit-elle au micro de RMC.
Au total, 7.000 agents de propreté, qui travaillent déjà toute l'année pour le service public, étaient engagés pour les Jeux. Tous ont bénéficié d'une prime allant de 600 à 1900 euros.
A leur côté se trouvait quatre équipes, des "teams olympiques", composées de 160 agents volontaires présents aux heures de début et de fin des sessions aux abords des lieux importants.
Un manque de budget ?
Un peu plus loin du centre, dans le Nord de Paris, c'est une autre histoire. Abdel n'est pas aussi optimiste sur la pérennisation de la propreté dans les rues. Une semaine après la fin des Jeux, la différence est notable. "Le jour où les JO se terminent, tout est fini", lâche-t-il.
"Les bouteilles d'alcool sont jetées par terre, il y a de la saleté, des souris partout, le quartier est dégueulasse", ajoute cet habitant.
Même sentiment du côté de Jean-Marie, un retraité vivant dans le Marais. "Depuis la fin des olympiades, on repart dans l'autre sens. On savait que ça n'allait pas tenir la route de toute façon", dit-il, prêt à retrouver la "normalité" d'un Paris sale.
Laurence, qui vient de croiser des agents de la ville quelques rues plus loin, ne croit pas vraiment au prolongement de leur présence. "Ils n'ont pas mis un budget je pense. C'étaient des jobs d'été, mais est-ce-qu'ils vont durer ? Je ne suis pas sûre", confie-t-elle.
Si cette habitante évoque le budget, elle ne manque pas non plus de pointer du doigt le comportement des Parisiens. Selon elle, ils devraient faire plus attention à leurs déchets.