Quand la présidentielle a un impact sur le tourisme

Les Français semblent avoir privilégié le pont du 1er mai au détriment de celui du 8 mai. En cause: le second tour de la présidentielle, le dimanche 7 mai. Et pour ceux qui voulaient absolument partir en week-end tout en assurant leur devoir de citoyen, il a fallu s'adapter.

Et si ce pont du 1er mai était finalement le seul "vrai" week-end de trois jours du mois? Un "effet élection" est en effet déjà visible par les sites de réservations, qui constatent des réservations en baisse ou écourtées pour le week-end du second tour de la présidentielle, le dimanche 7 mai. Du coup l'attrait pour des escapades à l'occasion de ce pont du 1er mai s'en retrouve décuplé. Un comportement constaté par exemple par le site Weekendesk.fr, qui enregistre des réservations en hausse de 4%. "Je pars me reposer chez ma sœur pour le 1er mai, parce que le week-end prochain, je resterai chez moi, il faut voter", explique ainsi Marguerite, rencontrée par RMC sur le quai de la Gare Montparnasse, à Paris.

"45% des clients ont déjà prévu de repartir dès le dimanche 7 mai"

A contrario, pour le week-end du 8 mai, les tendances de réservation "sont un peu plus molles", explique sur RMC Mélanie Marcombe, la directrice France de Weekendesk.fr qui le qualifie de "week-end citoyen". "On observe un autre phénomène pour le pont du 8 mai: on va rentrer par exemple le dimanche 7 au matin pour aller voter ; ou on vote le dimanche matin, puis on part dans la foulée et on rentre le lundi dans la journée". Ainsi, 45% des clients ont déjà prévu de repartir dès le dimanche 7 afin de pouvoir voter et ce, même si le lundi est férié.

Pas de souci pour les législatives

Cécilia, autre voyageuse rencontrée gare Montparnasse adopte, elle, encore un autre comportement. "Je rentre chez ma famille à Nantes le 7 mai. Vu que je suis inscrite sur les listes électorales de la ville de mes parents, c'était l'occasion pour rentrer. Au premier tour, j'ai voté par procuration, mais là, je voulais absolument rentrer". Pas de souci en revanche pour le pont de l'Ascension et le lundi de Pentecôte, qui ne seront pas concernés par les élections législatives (qui auront lieu les 10 et 17 juin prochains).

P. Gril avec Charlotte Peyronnet