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300 euros, payables en Bitcoin: sur les réseaux sociaux, les offres de faux pass sanitaires se multiplient

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Sur les réseaux sociaux, les offres d'achats de faux pass sanitaires sont légion. Et les saisies s'en ressentent.

Depuis l'instauration du dispositif cet été, les autorités ont mis la main sur 182.000 pass sanitaires, selon un nouveau bilan du ministère de l'Intérieur dévoilé lundi. C'est 70.000 de plus en quelques jours, une augmentation notamment due à l'intensification des contrôles.

Les offres pour obtenir un faux pass fleurissent sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, Instagram, Snapchat, elles se comptent par dizaines. Mais les annonceurs sont méfiants. Après un premier contact, nous sommes redirigés vers une messagerie cryptée où la discussion avec le vendeur commence. Il explique alors les modalités d'achat à RMC:

"Je ne prends pas d'argent à l'avance. Je récupère l'affaire plus tard une fois que le pass est ok. Vous envoyez votre nom, date de naissance et numéro de sécurité sociale et je vous envoie le QR Code, vous le testez sur l'application et Ameli", assure-t-il.

Profils très variés

Prix du service, 300 euros le pass sanitaire. Le vendeur assure à RMC que les documents seront valides en cas de contrôle car fournis grâce à la complicité de médecins. Un autre vendeur demande le même prix mais préfère des paiements en crypto-monnaie, notamment en Bitcoin.

Alors, arnaque ou pas ? Dans tous les cas, la démarche est bien évidemment illégale rappelle Yann Bastiere, délégué national investigation Unité SGP Police FO, qui évoque un trafic où le profil des vendeurs est très varié: "On peut avoir des médecins anti-vaccin ou des personnes sur les vaccinodromes qui cherchent à arrondir leurs fins de mois. Sur les messageries cryptées, vous pouvez aussi bien vendre du shit que des faux pass sanitaires. Tout a un prix". La revente et l'achat de faux pass sanitaire sont passibles de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

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Maxime Levy (avec Guillaume Dussourt)