RMC
Santé

500 participants à une fête clandestine à Marseille: "Je prends le fusil et je tire en l’air pour les faire partir?" dénonce le propriétaire de la salle

placeholder video
A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées dans une salle louée dans le 14ème arrondissement de la ville dans la nuit de samedi à dimanche.

Faire la fête quoi qu’il en coûte. A Marseille, plusieurs verbalisations ont été dressées pour violation du confinement après l’organisation d’une fête sauvage dans le 14ème arrondissement.

150 euros l’entrée pour deux personnes, bouteille incluse. Certaines vidéos indiquent que les fêtards ne portaient pas de masque. Beaucoup de monde, de la musique très forte qui fait vibrer le quartier… les riverains de cette fête clandestine, s’en souviennent.

"Je prends le fusil et je tire en l’air pour les faire partir? C’est pas possible"

"C’était de la musique à fond. De la chambre de ma sœur on entendait bien. Ça a duré un bon moment. Certains fumaient des pétards, d’autres buvaient de l’alcool, comme si ce n’était pas le confinement. Ça m’a choqué".

Selon le propriétaire, la salle qui a servi de discothèque a été loué en premier lieu pour entreposer du matériel. Mis devant le fait accompli, il affirme ne rien avoir pu faire.

"Comment je peux savoir que les gens vont faire des soirées? Je vais me retrouver avec des problèmes. Ça va mal finir. Je suis tout seul contre 200 ou 300 personnes, comment je fais? Je prends le fusil et je tire en l’air pour les faire partir? C’est pas possible".

"J’espère qu’il y aura une sanction lourde et exemplaire"

350 personnes présentent selon lui mais près de 700 personnes selon la police. Rudy Manna, secrétaire départementale du syndicat de police Alliance.

"Quand les policiers, après une heure de négociation, ont pu rentrer, ils ont pu identifier les principaux protagonistes de cette soirée. J’espère qu’il y aura une sanction lourde et exemplaire pour ce genre d’individus qui n’hésitent pas à mettre 700 personnes dans une salle qui peut en contenir 200". Il rajoute que cette soirée clandestine ne serait pas un cas isolé à Marseille.

Quid des soirées du Nouvel an?

Pour éviter que de tels évènements se reproduisent à l’approche de la soirée du Nouvel an, Bruno Bartocetti, responsable du syndicat Unité Police SGP FO pour la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, l’affirme: les contrôles seront renforcés: "Nous allons nous montrer humains mais très fermes vis-à-vis des personnes qui seront en infraction en cette période de fête".

Maxime Levy (avec C.P.)