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"C’est une mise en danger de la vie d’autrui": les fêtes sauvages se multiplient en France

Pendant que certains réfléchissent à l'organisation de leur réveillon à 6 personnes, d'autres prennent déjà bien plus de liberté. Plusieurs fêtes sauvages ont été repérées ce week-end.

Que faire face aux fêtes sauvages? Au moins trois fêtes clandestines réunissant plus de 100 personnes ont été repérées par les autorités ce week-end en France. Plusieurs fêtes clandestines réunissant jusqu'à 500 convives ont été repérées par les autorités ce week-end à Marseille, Strasbourg et Nantes.

Une fête avec 500 personnes a été évacuée dans la nuit de samedi à dimanche dans la cité phocéenne "dans le cadre d'une patrouille Covid" et une enquête ouverte après la découverte de stupéfiants sur les lieux, selon l'une de ces sources. Entre 500 et 700 personnes se sont retrouvées avec une entrée à 150 euros pour deux personnes, bouteille incluse. C'était le prix à payer pour entrer dans cette salle des fêtes, prévue normalement pour 200 personnes. Les participants ont été évacués et certains verbalisés pour violation du confinement. 

Une enquête est ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il s'agirait de la plus importante soirée ainsi repérée en France depuis le début de la crise du coronavirus, après un rassemblement de 300 à 400 personnes mi-novembre lors d'une fête privée dans un pavillon d'une zone résidentielle de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Selon le communiqué de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, cette "fête privée illégale" a été évacuée dans le calme et des verbalisations ont été dressées pour violation du confinement. Les organisateurs de la soirée n'ont pas encore été identifiés. La nature du lieu où était organisée cette fête, dans le 14e arrondissement, quartier populaire du nord de la ville, n'a pas été précisée. 

Une autre soirée privée clandestine réunissant une centaine de personnes a été repérée à Nantes. Mais celle-ci n'a pas été évacuée, face aux risques de noyade, les fêtards étant rassemblés dans le local technique du pont reliant Nantes à Rezé, en bord de Loire, local transformé pour l'occasion en discothèque. Plus personne ne se trouvait sur les lieux dans la matinée dimanche, lors du retour sur place des forces de l'ordre.

"Les faits sont extrêmement graves, ils sont irresponsables"

Enfin à Strasbourg, une fête a réuni une centaine de personnes. Cette fois-ci l'organisateur a 33 ans. Il avait organisé la soirée dans un local appartenant à sa mère, à son insu. Il explique avoir diffusé l'invitation sur le réseau social Snapchat et s'être fait dépasser par les événements. Une procédure pour mise en danger de la vie d'autrui a été ouverte.

Un rassemblement "irresponsable" pour Sylvain André, délégué départemental Alternative police Grand Est.

"Il n’y a eu qu’un relevé d’identité de l’organisateur qui va être convoqué cette semaine afin de faire l’objet d’une procédure judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui. Les faits sont extrêmement graves, ils sont irresponsables. On espère une sévérité de l’autorité judiciaire pour que ça ne se reproduise plus dans les jours à venir dans notre agglomération. Avec l’utilisation du réseau Snapchat, qui est un réseau crypté, il est difficile d’identifier ces fêtes pour intervenir en amont".
Garance Muñoz (avec C.P.)