Cancer du sein: "Pour guérir ses blessures, c'est très important d'avoir un suivi psychologique"
Parmi les nouvelles mesures dévoilées lors de la présentation du budget de la sécurité sociale 2020: la création d'un forfait de soins pour accompagner les patients après un cancer. Une enveloppe de 10 millions d'euros est prévue pour la première année de mise en place. Un suivi psychologique, diététique et physique, pour éviter les rechutes.
Aujourd'hui, plus de 3 millions de personnes vivent aujourd'hui en France avec un cancer. Les progrès techniques ont permis de réduire la mortalité mais cette maladie demeure une épreuve difficile pour les personnes touchées, tant au plan physique que psychologique.
"Un médecin qui vous dit qu’un sein en moins ce n’est pas grave vu qu’il est petit"
Même en rémission, un suivi est nécessaire. Ce fut pour cas de Blandine qui a eu un cancer du sein, diagnostiqué en 2003. Chimiothérapie, radiothérapie et ablation du sein. Pour Blandine, les traitements sont lourds et quand ils s'arrêtent: "Une grande solitude et des peurs. Est-ce qu’on va avoir une rechute? Est-ce qu’on va se remettre?"
Pour se relever, le sport l'aide beaucoup. Une pratique quasi quotidienne pendant 10 ans. Mais, c'est grâce à une psychologue qu'elle arrive à passer à autre chose.
"Un médecin qui vous dit qu’un sein en moins ce n’est pas grave vu qu’il est petit. Heureusement ma psychothérapeute m’a dit que même un petit sein était précieux. Il faut se guérir des blessures qu’on peut avoir. C’est très important d’être suivi après".
"C'est quelque chose d'indispensable dans ce parcours de soin"
Mais le coût de cet accompagnement est dissuasif, selon Annie Brousse, présidente de l’association "Vivre comme avant": "C’est 50 euros la séance à peu près donc il faut dégager un gros budget pour ça quand même". C'est donc une satisfaction pour elle de voir ces soins pris en charge par la sécurité sociale: "C’est une très bonne chose, c’est quelque chose d’indispensable dans ce parcours de soin".
Ce forfait qui comprend aussi le financement d'un suivi diététique vise à réduire le risque de récidive.